>>Perez finit 4e du Championnat du monde de match play, Horschel s'impose
>>Golf : la Ryder Cup reportée d'un an
Le golfeur français Victor Perez lors du championnat du monde de match-play, le 28 mars à Austin au Texas. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"La Ryder Cup est quelque chose qui rend les Européens très fiers et vous voulez évidemment essayer d'en faire partie. Mais c'est encore un peu loin, car aucun des tournois du Grand Chelem n'a encore été joué, il y a encore tellement de points en jeu...", estimait Perez samedi 27 mars, à la veille de sa demi-finale perdue contre le futur vainqueur, l'Américain Billy Horschel.
Nul doute cependant que Padraig Harrington, le capitaine de l'équipe d'Europe qui jouera la prochaine édition, du 24 au 26 septembre dans le Wisconsin, n'a pas été insensible au parcours brillant du N°1 français cette semaine. Même si ce dernier a aussi cédé lors du match pour la 3e place face à Matt Kuchar.
Car le Tarbais, âgé de 28 ans, a enchaîné depuis six mois des performances qui lui ont permis de grimper dans le top 30 mondial et d'y rester : deuxième du BMW PGA à Wentworth, septième de la finale du circuit européen à Dubaï, et surtout neuvième du Players Championship, considéré par les Américains comme une sorte de cinquième "Major".
À Austin, son calme a impressionné, autant que son ratio birdies/bogeys, dans ce sommet mondial où aucun Français n'avait brillé depuis Victor Dubuisson, finaliste en 2014.
Or le format "match-play", où deux joueurs/deux paires s'affrontent en duel pour le gain de chaque trou, est justement celui qui est utilisé dans la très prestigieuse rencontre entre les États-Unis et l'Europe, initialement planifiée l'an passé, mais reportée d'un an à cause de la pandémie de coronavirus.
Installé en Écosse
S'il est sélectionné, Perez serait le quatrième Français à disputer la Ryder Cup, après Jean Van De Velde (1999), Thomas Levet (2004) et Dubuisson en 2014.
Fils d'un joueur et entraîneur de rugby, il connaît bien les États-Unis pour avoir passé quatre ans à l'Université du Nouveau-Mexique, de 2011 à 2015.
De retour en Europe, il a posé ses clubs en Écosse, à Dundee, dans la patrie du golf, non loin du fameux site de Saint-Andrews, ce qui lui a permis de continuer à faire ses classes sur des parcours différents, moins manucurés, et dans un contexte très compétitif.
Dès lors sa progression a été régulière, et sa marge de progression reste inconnue.
Deuxième des qualifications de l'Alps Tour en décembre 2015, il s'est hissé dans la troisième division européenne et a pris la cinquième place finale, gagnant ainsi son ticket pour le Challenge Tour 2017.
Il a passé deux saisons dans cette deuxième division européenne, terminant 18e la première et surtout troisième la suivante, ce qui l'a qualifié pour le grand circuit européen en 2019.
C'est là qu'il a passé la vitesse supérieure, prenant la troisième place de l'Open de Hong Kong, en novembre 2018, dès le début de la saison, puis remportant sa première victoire en septembre 2019, au Alfred Dunhill Links, en Écosse.
Fin 2019, il pointait déjà à la 41e place du classement mondial. En 2020, malgré la pandémie de COVID, il a enfin participé à son premier Majeur, le Championnat PGA, où il a pris une excellente 22e place, mais a ensuite raté le cut à l'US Open.
Il le sait, il doit confirmer sa bonne passe actuelle avec de bonnes performances en Majeurs. Ça tombe bien, le Masters d'Augusta approche (8-11 avril).
AFP/VNA/CVN