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Le Suisse Roger Federer, lors d'un match contre l'Espagnol Rafael Nadal au Cap, le 7 février 2020. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Je suis très heureux de rejouer un tournoi, ça fait longtemps !, a lancé Federer pour sa première conférence de presse depuis plus d'un an dimanche 7 mars. Je n'aurais jamais imaginé que ça prendrait autant de temps."
"Je sais que ce n'est pas commun de voir un joueur de presque 40 ans revenir après un an d'absence", sourit-il. Mais "l'important, c'est que je n'ai pas de blessure, ni de douleur".
"Je sens que j'ai encore quelque chose en moi, il n'a jamais été vraiment question de retraite, assure la légende suisse. Ça deviendrait plus un sujet si mon genou continuait à m'ennuyer pendant des mois et des mois. Mais ce n'est pas le moment de penser à ça."
"Je sens que l'histoire n'est pas encore terminée, je ne sais pas comment l'expliquer. J'aime jouer au tennis, être sur le circuit", insiste-t-il.
Le dernier match de Federer remonte au 30 janvier 2020, en demi-finale de l'Open d'Australie face à Novak Djokovic.
Hasard du calendrier, son retour sur le circuit intervient la semaine même où le Serbe le dépossède du record du plus grand nombre de semaines passées au premier rang mondial (311 contre 310).
Chardy ou Evans pour commencer
Sur un court, sa dernière sortie publique date du 7 février 2020, lors d'un événement caritatif avec Rafael Nadal au Cap (Afrique du Sud) devant près de 52.000 spectateurs, du jamais-vu pour un match de tennis.
Ensuite, il a dû subir deux arthroscopies au genou droit coup sur coup, en février et en mai.
Si le Bâlois a alimenté le compte à rebours sur les réseaux sociaux depuis une semaine, l'ATP a elle adopté un hashtag spécial #RogerReturns pour l'occasion.
Il faut dire qu'en plus de vingt ans de carrière, jamais Federer n'a connu de break aussi long.
Sa plus longue pause auparavant, six mois entre juillet 2016 et janvier 2017, avait suivi une première arthroscopie subie en février 2016, celle-ci au genou gauche. Ça lui avait particulièrement réussi, puisqu'il avait triomphé à l'Open d'Australie dès son retour, puis à Wimbledon six mois plus tard.
À près de quarante ans - il les fêtera le 8 août - comment répondra-t-il cette fois ? D'autant plus dans un contexte contraignant de tennis sous pandémie qui lui est jusque-là inconnu.
Sa semaine qatarie lui apportera des premiers éléments de réponse. Federer, désormais N°6 mondial, la lancera face au Français en forme Jérémy Chardy (64e) ou au Britannique Dan Evans (28e), mercredi 10 mars au plus tôt.
Deux autres Top 10, Dominic Thiem (4e) et Andrey Rublev (8e), plus quatre Top 20 (Shapovalov et Wawrinka notamment), l'accompagnent dans le tableau.
"Surprendre"
Le Suisse Roger Federer (droite) et l'Espagnol Rafael Nadal lors d'un match du tournoi d'Indian Wells le 15 mars 2017. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Mes attentes sont très basses. Mais j'espère pouvoir me surprendre, et peut-être surprendre les autres", envisage le Suisse.
"La seule inquiétude que j'ai, c'est est-ce que le genou va tenir ? Pour l'instant, je n'en suis pas sûr", souligne-t-il.
Mais "clairement, je suis confiant, sinon je ne me mettrais pas dans cette position ici", complète l'octuple lauréat de Wimbledon.
"Je suis sûr qu'avec le temps, à condition que son corps aille bien, il rejouera au plus haut niveau. Même s'il est légèrement moins bien physiquement, je parierais sur son talent contre la plupart des joueurs", a estimé Andy Murray, qui s'y connaît rayon blessures.
Le Suisse aux vingt trophées en Grand Chelem - comme son grand rival Rafael Nadal désormais - mais qui court toujours après l'or olympique en simple, ne revient en tout cas pas sans ambition.
"Je veux encore décrocher de gros titres", affirmait-il à la radio suisse SRF début février.
Après Doha, Federer est inscrit à Dubaï la semaine suivante, mais pas à Miami, le premier Masters 1000 de la saison, à la fin du mois.
"J'espère arriver à Wimbledon à 100%", avance-t-il, en ajoutant ne "vraiment pas savoir encore à quoi pourrait ressembler (sa) saison sur terre battue".
"J'en suis encore à me reconstruire pour être plus fort, plus rapide, meilleur, rappelle Federer. J'aurai beaucoup plus d'informations après Doha."
AFP/VNA/CVN