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Alizé Cornet face à l'Américaine Bethanie Mattek-Sands lors du tournoi de Miami, le 19 avril. |
Déjà privée d'équipe de France en Fed Cup contre la Belgique et les États-Unis en raison de cette affaire, la Niçoise de 28 ans risque gros si elle est reconnue coupable devant le tribunal indépendant de la Fédération internationale de tennis, réuni à huis clos. Car le règlement de l'ITF prévoit, comme le code mondial antidopage, une suspension de deux ans ou, en fonction des circonstances, d'un an, pour une telle faute.
Depuis la révélation, fin janvier, des trois "no show", survenus entre novembre 2016 et octobre 2017, elle est apparue nerveuse sur les tournois, laissant éclater sa colère contre son entourage et perdant des duels à sa portée, même si elle a atteint les quarts à Charleston (États-Unis) après une victoire contre sa compatriote Caroline Garcia.
La décision de l'ITF pourrait tomber juste avant le début de Roland-Garros le 27 mai, tournoi qu'elle avait remporté chez les juniors en 2007. Elle pourrait alors faire appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS), mais sans aucune garantie que la sanction soit suspendue.
"Énorme malentendu"
À l'instar du champion olympique de boxe Tony Yoka, Alizé Cornet se retrouve dans le collimateur non pas pour un contrôle positif, mais pour trois manquements à ses obligations de localisation auprès de son autorité antidopage, l'ITF, en moins de douze mois.
Concrètement, comme tous les sportifs de haut niveau, la 3e Française au classement WTA (34e mondiale) est soumise à des contraintes strictes: dire où elle est au quotidien, et plus précisément donner une adresse exacte où elle peut être retrouvée sur un créneau d'une heure par jour. Si un contrôleur se présente au lieu dit et que l'athlète ne s'y trouve pas, ce dernier se rend coupable d'un "no show". Au bout de trois infractions en moins d'un an, il encourt un ou deux ans de suspension, en fonction de la gravité des circonstances.
Devant le tribunal indépendant de l'ITF, où la joueuse devrait se présenter avec ses avocats, l'enjeu sera de démontrer qu'une circonstance totalement extérieure à sa volonté a empêché le contrôle et qu'elle a été de totale bonne foi.
"On n'a pas fait d'erreur sur ce troisième +no-show+ survenu fin octobre. J'étais chez moi mais les contrôleurs n'ont pas réussi à me joindre. Il y a eu un énorme malentendu. C'est pour ça que j'ai bon espoir que ce troisième +no-show+ puisse me blanchir car ce n'est pas ma faute", avait plaidé la joueuse dans un entretien à L'Équipe, le 25 janvier.
"On ne part jamais favori dans ce genre de dossier", tempère un juriste habitué de ces procédures disciplinaires, sous couvert d'anonymat. D'autant que si le tribunal indépendant de l'ITF faisait preuve d'indulgence, l'AMA pourrait aussi faire appel devant le TAS.
AFP/VNA/CVN