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L'émissaire de l'ONU Staffan de Mistura à Genève le 11 septembre. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
L'annonce du départ de l'émissaire de 71 ans, qui s'est marié récemment, n'est pas une surprise.
Cela fait plusieurs mois que ce diplomate italo-suédois polyglotte et chevronné avait indiqué vouloir quitter ses fonctions au secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres. Depuis cet été, ce dernier est engagé dans la recherche active d'un successeur, selon plusieurs diplomates.
Depuis le début du conflit en 2011, deux autres émissaires ont déjà jeté l'éponge devant l'impossibilité de la tâche: l'ancien secrétaire général de l'ONU Kofi Annan, remplacé ensuite en 2012 par l'ex-ministre algérien des Affaires étrangères Lakhdar Brahimi.
Lors d'une rencontre avec des journalistes, Staffan de Mistura a précisé que ses "raisons personnelles" étaient des "raisons familiales". "Ce n'est pas une question de santé", a-t-il précisé dans un sourire, assurant "ne pas être fatigué" après sa longue médiation.
Crédibilité
L'émissaire a aussi annoncé au Conseil de sécurité qu'il se rendrait la semaine prochaine à Damas, à l'invitation des autorités syriennes, pour tenter de débloquer la question de la création d'un Comité constitutionnel chargé d'élaborer une nouvelle Constitution pour la Syrie.
La mise au point de ce Comité traîne depuis le début de l'année et s'est révélée particulièrement laborieuse. Devant des journalistes, Staffan de Mistura a précisé que Damas était le seul responsable du blocage actuel.
"J'espère pouvoir convoquer ce Comité en novembre", a déclaré au Conseil de sécurité Staffan de Mistura, sans donner de date. "Nous ne sommes pas prêts à convoquer ce Comité s'il n'est pas crédible et équilibré" entre Damas, l'opposition et la société civile, a-t-il cependant ajouté.
L'émissaire a aussi indiqué qu'il allait inviter les garants du processus de paix d'Astana -Russie, Turquie, Iran- à venir à Genève "avant la fin du mois". Il a indiqué qu'il reviendrait en novembre devant le Conseil de sécurité pour rendre compte de sa visite à Damas et de ses entretiens avec Russes, Turcs et Iraniens.
Depuis septembre, Staffan de Mistura est soumis à une très forte pression des Occidentaux, notamment des États-Unis, de la France et du Royaume-Uni, pour convoquer le Comité avant fin octobre. Damas est seul responsable du blocage, estiment les Occidentaux.
AFP/VNA/CVN