Syrie : 100 civils tués à la Ghouta, l’ONU exige l’arrêt des bombardements

Près de 100 civils, dont une vingtaine d’enfants, ont été tués lundi 19 février dans de nouveaux bombardements de l’armée syrienne.

>>L'ONU réclame un accès humanitaire aux zones assiégées en Syrie

Enclave de la Ghouta, le 19 février 2018. De nombreux enfants font partie des victimes.

Le bilan macabre s’alourdit à la Ghouta. Un nouveau décompte ce mardi 20 février fait état de 100 civils tués la veille, dont une vingtaine d’enfants dans des bombardements du régime syrien contre l’enclave rebelle. Quelque 300 personnes ont également été blessées dans ces frappes intensives, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). L’ONU a réclamé lundi soir 19 février l’arrêt immédiat des bombardements de l’armée syrienne sur l’enclave rebelle de la Ghouta orientale.Les bombardements de civils «doivent cesser maintenant», a déclaré le coordinateur de l’ONU pour l’aide humanitaire en Syrie, Panos Moumtzis. «La situation humanitaire des civils dans la Ghouta orientale est totalement hors de contrôle. Il est impératif de mettre fin immédiatement à cette souffrance humaine insensée», a dit Panos Moumtzis dans un communiqué. «La récente escalade de la violence aggrave une situation humanitaire déjà précaire pour les 393 000 habitants de la Ghouta orientale, dont beaucoup sont des personnes déplacées», a-t-il souligné.

La dépouille d’un nouveau-né

posée sur une couverture

«Nous n’avons plus que la miséricorde de Dieu et nos sous-sols où nous nous cachons», témoigne un habitant. Dans les localités de l’enclave, partout les mêmes scènes de désolation et de deuil. Dans une morgue improvisée de la ville de Douma, un homme effondré, Nidal, pleurait près du corps sans vie de sa fille Farah. Dans les hôpitaux de fortune, des parents cherchaient désespérément leurs enfants, morts ou vivants. Un homme éclatait en sanglots en découvrant la dépouille de son nouveau-né posée sur une couverture, à côté d’une flaque de sang.Deux groupes rebelles islamistes contrôlent la majorité de la Ghouta orientale, mais des djihadistes du groupe Hayat Tahrir al-Cham sont également présents dans quelques poches, dont l’une adjacente à Damas. Des pourparlers sont en cours pour évacuer ces djihadistes, selon l’OSDH et le quotidien syrien Al-Watan.Le régime veut reprendre la Ghouta orientale pour mettre fin aux tirs de roquettes des rebelles sur la capitale. Six roquettes se sont abattues sur Damas dimanche soir faisant un mort, selon les médias officiels.

AFP/VNA/CVN

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