Surveillance de petites centrales hydroélectriques : encore de soucis

Selon le ministère de l’Industrie et du Commerce, le pays compte actuellement 340 centrales hydroélectriques de petite envergure, en service ou en cours de construction.

Au Vietnam, les ouvrages hydrauliques et centrales hydroélectriques de grande taille sont exploités dans de bonnes conditions. Mais les projets de petite et moyenne envergures, d’une puissance unitaire de moins de 30 MW, prennent de l’ampleur. Toutefois, depuis quelque temps, les incidents plus ou moins graves se multiplient, mettant en cause la qualité des ouvrages ou la compétence des maîtres d’investissement, ainsi que les capacités de surveillance des administrations publiques.

Selon les spécialistes, les petits ouvrages hydroélectriques présentent moins de sécurité que leurs homologues de grande taille.


Selon les spécialistes, les petits ouvrages hydroélectriques présentent moins de sécurité que leurs homologues de grande taille. La plupart résultent de l’investissement privé, et les entrepreneurs impliqués dans la réalisation de tels projets ne répondent pas aux normes de compétences requises, notamment sur le plan de l’expérience. Par ailleurs, les maîtres d’ouvrage cherchent à limiter leur investissement, ce qui conduit des compromis sur la qualité des ouvrages. De manière générale, les spécialistes considèrent que passé 10 à 20 ans de fonctionnement, ces petites et moyennes centrales hydroélectriques présentent des risques élevés.
Compétences limitées
Il faut dire que leur gestion n’est pas toujours très stricte, ce qui entraîne de vives inquiétudes au sein des populations locales. Les spécialistes ajoutent que les comités populaires locaux délivrent un peu trop rapidement la licence d’investissement sans porter suffisamment d’attention sur les facteurs sociaux et environnementaux, ou sur les compétences, capacités et expérience des investisseurs. Les entrepreneurs négligent les études géographiques et géologiques et, quelques fois même, les normes de construction, lesquelles s’avèrent pourtant essentiels en la matière. Les ouvrages présentent des risques de sécurité, d’autant que leur gestion par leur propriétaire n’est pas toujours non plus de la plus grande rigueur.
«Les compétences provinciales dans l’aménagement et la gestion du développement des centrales hydroélectriques sont très limitées. Pour remédier à cette situation, les administrations de tutelle doivent élaborer une nouvelle réglementation afin d’améliorer la sécurité de ces ouvrages», déclare Trân Viêt Hung, chef adjoint permanent du Comité de pilotage du Tây Nguyên.
De même, une campagne d’inspection de la sécurité de ces ouvrages doit être lancée au niveau national.

Mai Huong/CVN

  

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