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La première usine d’Umiami est installée à Duppigheim dans le Bas-Rhin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Grâce à notre technologie pionnière, nous parvenons à être la première entreprise du monde à reproduire la texture de n'importe quel filet de viande ou de poisson", a assuré le cofondateur et Pdg d'Umiami, Tristan Maurel.
L'entreprise, créée il y a quatre ans en Ile-de-France, mise sur une technologie développée en interne, "l'umisation", pour se démarquer des substituts de viande déstructurés, tels les nuggets, steaks hachés ou saucisses.
"La texture fibreuse de la viande est très compliquée à reproduire avec des végétaux. La très grande majorité des acteurs utilisent aujourd'hui le procédé de l'extrusion, qui ne permet de faire que des produits hachés", a expliqué Martin Habfast, cofondateur et directeur commercial d'Umiami.
"Nous avons créé un procédé unique qui permet de recréer les fibres longues pour retrouver l'aspect d'un filet et le plaisir qui va avec", a-t-il expliqué.
Entamée à moindre échelle sur le plateau de Saclay, en région parisienne, la production de l'entreprise se concentre pour l'heure sur un monoproduit, le substitut de poulet.
Elle prend une autre ampleur avec l'usine de Duppigheim, employant 50 personnes et capable de fournir 7.500 tonnes par an, et jusqu'à 20.000 tonnes dans les années qui viennent si une deuxième et une troisième lignes devaient être installées.
Le rachat de cette usine, ancienne propriété du groupe Unilever, qui y produisait ses soupes Knorr jusqu'en 2021 avant de délocaliser, est vécu comme un soulagement par les élus locaux.
"Après cette fermeture brutale, c'est un opportunité extraordinaire pour nous, c'était inespéré de retrouver autant de création d'emplois", s'est réjoui le maire, Julien Haegy, auprès de l'AFP.
Le produit, commercialisé auprès de distributeurs travaillant pour la restauration et d'industriels fournissant la grande distribution, est déjà présent dans 2.000 points de ventes, principalement à l'étranger.
Pour se développer, l'entreprise, qui compte près de 120 salariés, a réuni 100 millions d'euros (prêts, fonds propres et subventions) depuis sa création, en s'appuyant notamment sur 43 millions d'euros apportés par Bpifrance (10,6 millions de prêts, 11 millions de subventions, et 21,7 millions de fonds propres) et d'autres subventions du FFonds européen de développement régional (Feder) de la région Grand Est.
AFP/VNA/CVN