STX Saint-Nazaire : la justice sud-coréenne ne se prononce pas

La justice sud-coréenne n'est pas encore en mesure d'annoncer le nom du candidat préféré pour la reprise du chantier naval STX France de Saint-Nazaire (Ouest), a indiqué mardi 3 janvier un porte-parole du tribunal gérant ce dossier.

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Chantier de STX France près de Saint-Nazaire, le 20 octobre 2016.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le groupe sud-coréen STX Offshore and Shipbuilding, actionnaire majoritaire du chantier de Saint-Nazaire, se débat depuis des années avec des pertes croissantes provoquées par une gestion défaillante et une demande mondiale en berne. Il a officiellement été mis en vente en octobre par la justice sud-coréenne.

Les chantiers de Saint-Nazaire, détenus pour un tiers par l'État français, sont sa seule filiale rentable.

Un porte-parole de STX Offshore and Shipbuilding avait affirmé en décembre que le tribunal de commerce du district central de Séoul devait annoncer ce mardi 3 janvier le nom de son candidat préféré pour la reprise de STX France.

Ce candidat entrerait alors en négociations exclusives pour le rachat de la filiale française.

Le juge Choi Ung-Young, qui fait office de porte-parole du tribunal, avait précisé la semaine dernière qu'une seule offre de reprise du chantier naval français avait été soumise dans le délai imparti. Il s'était refusé à donner le nom du candidat.

Mardi 3 janvier, le magistrat a indiqué qu'il n'était pas encore en mesure de donner le résultat du processus, le tribunal n'ayant pas de retour du cabinet Samil PricewaterhouseCooper, qui gère la vente.

Ce cabinet doit, après étude, soumettre son avis sur le dossier au tribunal, pour qu'il le valide.

"Je n'ai aucune idée de quand cette requête sera déposée, mais il est probable que ce soit cette semaine", a déclaré M. Choi. "Tant que la requête n'est pas soumise, l'identité du candidat préféré ne peut-être dévoilée".

Le cabinet Samil PricewaterhouseCooper n'a de son côté pas répondu aux sollicitations de l'AFP.

Un porte-parole de STX Offshore and Shipbuilding s'est dit incapable de dire quand la décision du tribunal serait connue.

Certains médias ont avancé que le constructeur naval italien Fincantieri était le seul industriel en lice pour la reprise des chantiers français.

Le secrétaire d'État français à l'Industrie, Christophe Sirugue, a indiqué que l'État français ne comptait pas réduire sa participation au sein de STX France.

Contrairement à sa maison mère, STX France, qui compte 2.600 salariés et fait travailler environ 5.000 sous-traitants, est en pleine forme avec un carnet de commandes très bien rempli.

STX France avait été revendu à STX en 2008 par le Norvégien Aker Yards, qui l'avait racheté en 2006 à Alstom.

STX Offshore & Shipbuilding est sous le contrôle de ses créanciers depuis 2013, dont la banque publique Korea Development Bank. Ceux-ci ont lâché plus de 4.000 milliards de wons pour l'aider à faire face à ses échéances (3,2 milliards d'euros).

Mais cela n'a pas suffi à remettre l'entreprise à flot et son endettement total atteignait 7.300 milliards de wons en juin.

AFP/VNA/CVN

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