En 2010, le secteur industriel a affiché une valeur à l'importation élevée, résultant de l'importation de quatre grands groupes de produits : machines, équipements et accessoires (15,5 milliards de dollars); acier, tissus, produits électroniques, essence (entre 4,5 et six milliards de dollars chacun); plastiques, matières premières pour les filières du textile, des chaussures et de la maroquinerie, produits chimiques, engrais, pièces détachées automobiles, médicaments (entre un et trois milliards de dollars pour chaque groupe); automobiles, papiers, coton, caoutchouc, fibres (environ un milliard de dollars chacun).
Les produits industriels importés proviennent de 34 pays et territoires, et il s'agit pour la plupart de matières premières et de matériaux de production qui ne sont pas encore fabriqués dans le pays.
Au premier semestre de l'année, avec dix milliards de dollars, les produits agricoles ont encore occupé le haut du tableau en termes de valeur à l'exportation. Et 19 milliards de dollars sont prévus sur l'ensemble de l'année, dont 10,6 milliards de dollars pour les seuls produits miniers et carburants.
La valeur à l'exportation des articles industriels et des produits transformés (articles textiles, chaussures, articles en bois, composants électroniques, ordinateurs, câbles électriques, produits mécaniques...) montre une nette tendance à augmenter. Il devrait atteindre 45 milliards de dollars en fin d'année. Les autres produits exportés rapporteront dix milliards de dollars. Ainsi, la valeur à l'exportation du pays en 2011 devrait être de 85,5 milliards de dollars, soit une hausse de 18,4% par rapport à 2010, et 10% de plus que l'objectif fixé par l'Assemblée nationale.
En ce qui concerne l'importation, la valeur totale pour 2011 est prévue à 99 milliards de dollars, soit un excédent de 14,5 milliards de dollars par rapport à la valeur totale à l'exportation, répondant à la limite de 16% proposée par le gouvernement.
Un programme d'action national en gestation
Pour mettre en oeuvre la Résolution 11 du gouvernement sur la stabilisation économique et la réduction de l'importation excédentaire, un programme d'action national est en gestation. Objectif : renforcer la fabrication de certains articles dans le pays, afin de remplacer les produits importés.
Le vice-Premier ministre Hoàng Trung Hai a demandé au ministère de l'Industrie et du Commerce de soumettre un rapport sur la situation des groupes de produits importés, accompagné d'analyses des besoins et des capacités nationales. Il servira de base dans le choix de politiques et de mesures en matière industrielle. "Ce programme national doit, via des assistances, valoriser les entreprises nationales les plus à même de produire des articles de haute qualité à des prix concurrentiels, capables de remplacer les produits importés", a souligné le vice-Premier ministre Hoàng Trung Hai. Celui-ci a également précisé que ces mesures d'assistance doivent répondre aux engagements internationaux du Vietnam et respecter la stratégie nationale de développement de l'import-export sur la période 2011-2020.
Dans le cadre des efforts pour limiter la valeur à l'importation excédentaire, le ministère de l'Industrie et du Commerce évalue les modalités de création d'un Centre de logistiques des produits d'import-export, qui regroupera des représentants de la douane, des services vétérinaires, de l'expertise et des fournisseurs des services comme banque, assurance, transports...
En outre, le ministère de l'Industrie et du Commerce coopérera avec celui des Finances en vue d'appliquer une hausse fiscale à certaines marchandises (voitures, mobiles, cosmétiques...).
Thê Linh/CVN