>>Rapatriement des derniers travailleurs vietnamiens en Libye début septembre
«C’était la deuxième fois que je travaillais en Libye, et pour la dernière, cela m’a coûté plus de 40 millions de dôngs de frais. En 8 mois, j’ai juste gagné de quoi rembourser le prêt que j’avais fait», explique Nguyên Vinh Thành, du district de Thach Thât en banlieue de Hanoi, avant de souligner : «je dois m’efforce de continuer de travailler à l’étranger».
D’autres ont moins de chance, comme Vu Trung Chuong, de la province de Hai Duong (Nord), qui n’a travaillé que trois mois à peine en Lybie avant d’être rapatrié, ce qui aujourd’hui ne lui permet pas de rembourser ses prêts d’une dizaine de millions de dôngs. «Je souhaite que l’État et l’administration m’aident pour travailler dans un autre pays afin de rembourses mes dettes auprès de ma banque», déclare Vu Trung Chuong.
La compagnie Sona, cette dernière devrait totalement dispenser de frais pour un nouvel emploi à l’étranger les Vietnamiens qui a travaillé moins de 3 mois. |
La compagnie Sona, cette dernière devrait totalement dispenser de frais pour un nouvel emploi à l’étranger les Vietnamiens qui a travaillé moins de 3 mois. |
Dinh Van Phuong est dans une situation identique, lui qui attend actuellement une opportunité de retravailler au Moyen-Orient pour payer la quarantaine de millions de dôngs qu’il doit à sa banque.
Dào Duc Cuong, un employé de la compagnie Vinamex implantée en Libye, du Groupe de construction Vinaconex, explique que des 700 Vietnamiens en Libye, 200 ont travaillé moins de 3 mois, environ 500 autres, de 4 à 12 mois, et un peu plus de 70, plus de 12 mois. «Et près de 60 % d’entre eux souhaitent continuer de travailler à l’étranger», affirme-t-il.
Des aides pour les rapatriés de Libye
Le ministère vietnamien du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales (MTIAS) a décidé d’accorder des aides aux ouvriers rapatriés de Libye qui, de fait, ne sont que des victimes indirectes des conflits dans ce pays. Des aides dont le maximum ne dépassent pas les 7,5 millions de dôngs.
D’après un responsable de la compagnie Sona, cette dernière devrait totalement dispenser de frais pour un nouvel emploi à l’étranger les Vietnamiens qui a travaillé moins de 3 mois, de 100 dollars entre 3 et 6 mois, de 400 entre 6 et 12 mois, et de 500 pour ceux qui ont été employés plus de 12 mois.
En cas de nouveau marché au Moyen-Orient, Vinamex accordera une priorité à l’embauche de ces travailleurs rapatriés de Libye avant le terme de leur contrat, et les dispensera de frais intégralement, de 300 et de 360 à 400 dollars dans les mêmes termes que la compagnie Sona.
Le 15 septembre prochain, Vinamex recrutera environ 120 personnes pour un marché au Qatar.
Parallèlement aux actions du MTIAS, des entreprises et des localités accordent aussi une priorité aux rapatriés qui, en revanche, souhaitent trouver un emploi au Vietnam, en coopérant avec les centres nationaux de création d’emploi. Ainsi, Hanoi vient de décider de décaisser un million de dôngs pour assister une de ces personnes vivant à Hanoi.
La Banque de politiques sociales, elle échelonnera les prêts sur 24 mois au plus. Et en suite d’une demande du Service du travail, des invalides de guerre et des affaires sociales de Hanoi, les agences locales du Fonds national de création d’emploi pourront accorder des prêts d’un maximum de 20 millions de dôngs à l'un de ces rapatriés ayant un projet d’activité professionnelle.
À l’heure actuelle, des organismes compétents procèdent à estimer des prêts en faveur de ces rapatriés.
Câm Sa/CVN