Conformément à la directive N°1 du 13 février 2012, la BEV a limité l’octroi de crédits aux secteurs hors production - investissement en bourse, consommation, immobilier - en fixant un taux maximal de 16% de l’encours total du crédit du système bancaire national.
En 2013, la BEV privilégie leur règlement avec l’objectif ambitieux de traiter de 4-5% des 8% de créances douteuses de l’encours national de crédit. |
Fin décembre 2012, la croissance du crédit a atteint 6,45% - pour une croissance du PIB de 5,03%, dont 8,29% pour ceux libellés en dông vietnamien, et 3,51% en devises. Les crédits ont d’abord été accordés aux secteurs de l’agriculture, des zones rurales et de l’import-export.
Le gouverneur Nguyên Van Binh a souligné que si la croissance du crédit n’a pas été élevée en 2012, sa structure a en revanche bien évolué dans le sens donné par le gouvernement, notamment le soutien des secteurs économiques choisis et la «dédollarisation» de l’économie vietnamienne.
Pour mémoire, la croissance du crédit a été en 2009 de 37,73% avec une croissance du PIB de 5,3%, et en 2010, de 27,65% pour un PIB de 6,78%. Toujours selon le gouverneur, le taux de liquidités employées sous forme de crédits par les banques vietnamiennes est particulièrement élevé, de plus de 80%, à comparer à celui de 40% par les banques étrangères.
La diminution de celui-ci participe d’une mise en conformité à la pratique internationale, ce qui est parfaitement faisable, par exemple en investissant ces liquidités dans des titres de très faible volatilité comme les obligations gouvernementales, a expliqué Nguyên Van Binh.
Pour 2013, la croissance du crédit est estimée de 12%. Par ailleurs, la BEV ne contrôlera pas le taux des crédits accordés dans les secteurs non privilégiés, a indiqué Nguyên Thi Hông, directrice du Département des politiques monétaires de la BEV. En revanche, elle maintiendra un contrôle constant de la croissance du crédit pour assurer la sécurité et l’efficacité du système bancaire comme pour un développement rationnel du crédit. Quant aux secteurs privilégiés, ils comprennent agriculture, zones rurales, import-export, industrie auxiliaire, PME et hautes technologies.
39.000 milliards de dôngs de créances douteuses traitées
Le traitement des créances douteuses passe par l’intervention du Fonds de garantie des banques, la restructuration de ces créances et la réalisation des garanties accessoires, notamment les hypothèques, a déclaré Nguyên Huu Nghia, inspecteur en chef de l’Inspection bancaire.
En 2013, la BEV privilégie leur règlement avec l’objectif ambitieux de traiter de 4-5% des 8% de créances douteuses de l’encours national de crédit. Fin novembre 2012, les banques en ont traité à hauteur de 39.000 milliards de dôngs, et pour 2013, ce montant devrait atteindre de 40.000 à 50.000 milliards de dôngs, selon la BEV.
Dans le cadre de cette opération d’assainissement du système bancaire, la BEV a insisté sur l’importance de la création de la Compagnie nationale de vente et d’achat de créances. Elle sera capable de prendre en charge de 60.000 à 100.000 milliards de dôngs de créances douteuses garanties par une hypothèque.
Thuy Tiên/CVN