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Des Soudanais protestent, à Khartoum, le 17 novembre 2021, contre le coup d'État militaire qui a renversé le gouvernement le mois dernier. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Un accord politique a été conclu entre le général Burhane, Abdallah Hamdok, les forces politiques et des organisations de la société civile pour un retour de Hamdok à son poste et la libération des détenus politiques", a déclaré, dimanche 21 novembre, l'un des médiateurs soudanais, Fadlallah Burma, un dirigeant du grand parti Oumma.
Un groupe de médiateurs soudanais, incluant des journalistes, des universitaires et des politiciens ont diffusé un communiqué détaillant les principaux points de l'accord.
Il inclut le rétablissement du premier ministre, Abdallah Hamdok, dans ses fonctions ainsi que la libération des détenus et le retour au consensus politique, légal et constitutionnel qui gérait la période de transition.
"L'accord sera officiellement annoncé plus tard dans la journée, après la signature des termes de l’accord et de la déclaration politique l'accompagnant", selon le communiqué.
Aucune précision pour l’instant quant à la date du début d'application de cet accord.
Des semaines de répression féroce
L’annonce intervient après plusieurs semaines de médiation pour sortir ce pays de la grave crise marquée par la répression des manifestations contre l'armée. Celle-ci a fait 40 morts et des centaines de blessés depuis le putsch du 25 octobre, selon un syndicat de médecins pro-démocratie.
La nouvelle tombe, par ailleurs, avant une nouvelle journée de manifestations contre les militaires qui faisait craindre une intervention musclée des forces de sécurité.
Le 25 octobre, le général Abdel Fattah al-Burhane, chef de l'armée, a rebattu les cartes d'une transition chancelante au Soudan, en faisant arrêter la quasi-totalité des civils au sein du pouvoir et en décrétant l'état d'urgence.
Il a notamment détenu puis placé en résidence surveillée à Khartoum, M. Hamdok. Ce dernier dirigeait le gouvernement de transition installé au côté des militaires après la chute, en 2019, du régime du général Omar el-Béchir, écarté par l'armée sous la pression de la rue.
AFP/VNA/CVN