>>La Grèce et la Turquie décident de renforcer leur coopération économique
Le président turc Recep Tayyip Erdogan (gauche) serre la main du Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis, le 4 décembre 2019 lors d'un sommet de l'OTAN à Londres. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Cette rencontre intervient alors qu'Ankara, qui se place depuis le début du conflit en médiateur entre la Russie et l'Ukraine, a accueilli vendredi 11 mars les premiers pourparlers entre les ministres des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov et ukrainien Dmytro Kouleba depuis le début de la crise ukrainienne.
Le président turc a saisi l'occasion d'un déplacement de M. Mitsotakis, qui rend visite dimanche 13 mars à Istanbul au patriarche Bartholomée Ier de Constantinople, primat des églises orthodoxes dont celle de Grèce, pour l'inviter à déjeuner à la résidence présidentielle sur les rives du Bosphore.
La relation traditionnellement conflictuelle entre Athènes et Ankara a connu ces dernières années une nouvelle période de crise, liée à la délimitation des eaux en Méditerranée orientale.
La tension avait atteint son comble à l'été 2020, lors de tentatives turques d'exploration des gisements d'hydrocarbures dans ces eaux disputées. Mais la reprise en 2021 des pourparlers bilatéraux ont apporté une détente relative.
Ce "sommet gréco-turc intervient à l'occasion du conflit en Ukraine, mais il sera évalué dans le cadre du dialogue gréco-turc entamé après la désescalade de la crise" de l'été 2020, explique Antonia Zervaki, professeure adjointe de relations internationales à l'Université d'Athènes.
Elle y voit "l'indice d'un effort de rapprochement et de compréhension" entre les deux pays.
En quête de "normalisation"
Pour Asli Aydintasbas, membre du Conseil européen des relations étrangères (ECFR), un centre de réflexion basé à Berlin, le conflit russo-ukrainien "peut avoir un impact positif sur les relations gréco-turques".
"Après avoir mené pendant plusieurs années une politique étrangère déterminée et s'être isolée dans la région, la Turquie cherche actuellement à normaliser ses relations avec ses rivaux régionaux", dit-elle.
De part et d'autre de la mer Egée, les responsables ont compris que "le monde change et que la sécurité européenne est remise en cause d'une manière inimaginable il y a trois mois", observe l'experte. De telle sorte qu'is se voient contraints "d'engager un dialogue stratégique".
"Le fait qu'on ait des différends ne veut pas dire, surtout dans cette conjoncture, qu'il ne faut pas discuter", a indiqué mercredi 9 mars M. Mitsotakis, sans cacher qu'il garde pour dimanche 13 mars "des aspirations mesurées et réalistes".
Spyros Litsas, professeur des Relations internationales à l'Université de Macédoine, n'attend pas non plus de "résultat déterminant", surtout que "les deux pays parlent un langage différent".
Pour Sinan Ulgen, l'objectif du sommet est plutôt "d'écarter toute action provocatrice qui pourrait conduire à une nouvelle escalade".
Le président turc a saisi l'occasion d'un déplacement de M. Mitsotakis, qui rend visite dimanche 13 mars à Istanbul au patriarche Bartholomée Ier de Constantinople, primat des églises orthodoxes dont celle de Grèce, pour l'inviter à déjeuner à la résidence présidentielle sur les rives du Bosphore.
La relation traditionnellement conflictuelle entre Athènes et Ankara a connu ces dernières années une nouvelle période de crise, liée à la délimitation des eaux en Méditerranée orientale.
La tension avait atteint son comble à l'été 2020, lors de tentatives turques d'exploration des gisements d'hydrocarbures dans ces eaux disputées. Mais la reprise en 2021 des pourparlers bilatéraux ont apporté une détente relative.
Ce "sommet gréco-turc intervient à l'occasion du conflit en Ukraine, mais il sera évalué dans le cadre du dialogue gréco-turc entamé après la désescalade de la crise" de l'été 2020, explique Antonia Zervaki, professeure adjointe de relations internationales à l'Université d'Athènes.
Elle y voit "l'indice d'un effort de rapprochement et de compréhension" entre les deux pays.
En quête de "normalisation"
Pour Asli Aydintasbas, membre du Conseil européen des relations étrangères (ECFR), un centre de réflexion basé à Berlin, le conflit russo-ukrainien "peut avoir un impact positif sur les relations gréco-turques".
"Après avoir mené pendant plusieurs années une politique étrangère déterminée et s'être isolée dans la région, la Turquie cherche actuellement à normaliser ses relations avec ses rivaux régionaux", dit-elle.
De part et d'autre de la mer Egée, les responsables ont compris que "le monde change et que la sécurité européenne est remise en cause d'une manière inimaginable il y a trois mois", observe l'experte. De telle sorte qu'is se voient contraints "d'engager un dialogue stratégique".
"Le fait qu'on ait des différends ne veut pas dire, surtout dans cette conjoncture, qu'il ne faut pas discuter", a indiqué mercredi 9 mars M. Mitsotakis, sans cacher qu'il garde pour dimanche 13 mars "des aspirations mesurées et réalistes".
Spyros Litsas, professeur des Relations internationales à l'Université de Macédoine, n'attend pas non plus de "résultat déterminant", surtout que "les deux pays parlent un langage différent".
Pour Sinan Ulgen, l'objectif du sommet est plutôt "d'écarter toute action provocatrice qui pourrait conduire à une nouvelle escalade".
AFP/VNA/CVN