Les présidents pakistanais Asif Ali Zardari, tadjik Emomali Rakhmon, afghan Hamid Karzaï et russe Dmitri Medvedev ont signé une déclaration dans laquelle ils appellent la communauté internationale à "prendre de nouvelles mesures pour lutter de façon décisive contre la menace de la drogue", dont les recettes servent à financer les islamistes, et dont le trafic est en augmentation.
L'Afghanistan et le Pakistan font tous 2 face à une violente insurrection des talibans sur leurs territoires, tandis que le Tadjikistan, séparé de l'Afghanistan par une longue et poreuse frontière de 1.600 km, craint une extension du conflit sur le sien.
La Russie de son côté aimerait accroître son influence au Pakistan et en Afghanistan. Moscou s'inquiète aussi de l'émancipation croissante du Tadjikistan, vis-à-vis de son influence.
Selon le quotidien russe Kommersant paru le 30 juillet, Douchanbé souhaite que la Russie paye un loyer pour la base militaire qu'elle entretient au Tadjikistan et qu'elle retire les gardes-frontières qui sont stationnés sur son territoire. La Russie s'interroge aussi sur les efforts du gouvernement tadjik pour promouvoir la langue tadjike (un dialecte perse) aux dépens du russe, a indiqué le principal conseiller diplomatique de M. Medvedev, Sergueï Prikhodko, avant le sommet.
M. Medvedev a par ailleurs eu un entretien bilatéral avec son homologue pakistanais en vue de promouvoir les échanges commerciaux entre les 2 pays, a rapporté la télévision russe.
AFP/VNA/CVN