Solar Impulse cloué au Japon au moins une semaine pour cause de dommages

L'avion révolutionnaire Solar Impulse 2, contraint par la météo de faire escale au Japon, a été endommagé et ne pourra pas repartir avant au moins une semaine selon son pilote, une nouvelle contrariété dans ce périlleux tour du monde.

>>La météo force Solar Impulse à atterrir à Nagoya, au Japon

"La réparation va prendre une semaine. Il y a de petits dégâts, rien de majeur", a déclaré André Borschberg aux journalistes lors d'un point de presse organisé mercredi soir 3 juin à l'aéroport de Nagoya (Centre) où l'engin a trouvé refuge.

Malgré les protections prises par l'équipe, un des ailerons a été abîmé après l'atterrissage, alors que Solar Impulse 2 a dû rester de longues heures sur le tarmac, exposé au vent, à la pluie et à la chaleur, dans l'attente de son abri sur mesure acheminé en urgence par avion cargo de Chine.

Des techniciens effectuent des contrôles sur l'avion Solar Impulse 2, le 3 juin à Nagoya

L'appareil, très fragile et trop large pour entrer dans les hangars traditionnels (72 mètres), ne supporte pas les turbulences en l'air et n'est pas conçu pour rester à la merci des intempéries, même au sol.

L'immense tente gonflable n'est arrivée que le 2 juin, en même temps que l'équipe logistique et il a ensuite fallu une dizaine d'heures de travail nocturne pour la mettre en place.

Une fois les réparations effectuées, Solar Impulse devra attendre une fenêtre de temps clément pour reprendre les airs vers Hawaï.

"La saison des pluies commence (au Japon) mais il y aura aussi des moments ensoleillés, et nous choisirons un de ces moments pour partir et voler peut-être plus vers le Nord" afin de contourner le front de perturbations et rejoindre Hawaï, a expliqué M. Borschberg. "C'est vrai que les conditions vont être un peu plus difficiles (...) pour trouver une fenêtre", a-t-il reconnu, avouant être un peu inquiet depuis son arrivée sur le sol nippon.

Chercher le soleil

"Le défi est d'avoir du soleil tous les matins pour pouvoir recharger les batteries" de l'avion, au décollage puis tout au long du périple.

Le hangar mobile qui protège Solar Impulse 2 sur l'aéroport de Nagoya, le 3 juin

"Mais nous ne sommes pas limités par l'autonomie en carburant, donc nous avons de la flexibilité" dans l'itinéraire emprunté pour chercher le soleil, souligne l'aventurier de 62 ans.

"C'est un avion qui monte pendant la journée grâce à l'énergie solaire, puis il redescend pendant la nuit pour économiser son énergie jusqu'au lever du soleil suivant, où il recommence son ascension", détaille son complice Bertrand Piccard, censé reprendre les manettes à Hawaï.

"Donc on vole en fin de journée à 8.500 mètres, et en fin de nuit à 1.000 ou 2.000 mètres", mais toujours hors des couches nuageuses.

Solar Impulse 2, dont les ailes sont couvertes de cellules photovoltaïques, était parti le 9 mars d'Abou Dhabi pour un tour du monde de 35.000 kilomètres. Ce projet, à la fois défi technologique et exploit aéronautique, est destiné à promouvoir les énergies renouvelables, et en particulier l'énergie solaire.

L'avion a fait escale au sultanat d'Oman, en Inde, au Myanmar, puis en Chine où il est resté plus d'un mois, notamment pour cause de météo capricieuse.

Il a dû ensuite interrompre sa traversée de 8.500 kilomètres du Pacifique entre Nankin (Est de la Chine) et Hawaï, censée durer six jours et six nuits, pour faire une escale imprévue à Nagoya.

Les deux pilotes se sont minutieusement préparés à cette épreuve d'endurance. "Le but est de se sentir à l'aise pour être capable d'accepter mentalement et même d'aimer être dans ce cockpit durant une période aussi longue", a confié André Borschberg.

AFP/VNA/CVN

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