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Alexis Pinturault (à droite), le meilleur skieur de la saison et le Suisse Marco Odermatt, le 21 mars à Lenzerheide (Suisse) |
"Bon di, co vala?" ("Bonjour, comment ça va ?"). La station d'Alta Badia, isolée au cœur des Dolomites, abrite certains des 30.000 derniers locuteurs du ladin, qui subsiste entre les sommets italiens. Alexis Pinturault et Marco Odermatt ne parlent pas cette ancienne langue romane, mais partagent un langage commun : le slalom géant.
Premier (Pinturault) et deuxième (Odermatt) mondiaux l'hiver dernier, dans l'ordre inverse cette saison, les deux skieurs règnent sur la discipline doublement au programme sur l'historique piste Gran Risa d'Alta Badia.
Ils se sont montrés au-dessus du lot samedi dernier 11 décembre à Val d'Isère, mais comme depuis le début de saison c'est le Suisse qui a eu le dernier mot avec une victoire probante. Odermatt avait déjà gagné le premier géant de la saison à Sölden (Autriche) fin octobre.
Intouchable jusqu'alors, le Nidwaldien a connu un premier accroc avec une décevante 24e place sur le super-G de Val Gardena vendredi 17 décembre.
"L'hiver est long, il y a beaucoup de courses pour ceux qui jouent le général. À Val Gardena, il s'est un peu loupé mais c'est un super-G très difficile", a prévenu Alexis Pinturault, qui sait à quel point la conquête du gros globe de cristal peut être délicate, pour avoir longuement buté sur Marcel Hirscher.
Après sa déconvenue du slalom de dimanche dernier 12 décembre (non qualifié en 2e manche), le Français a observé deux jours de repos complet avant de remonter sur les skis de géant pour deux journées d'entraînement.
"Le géant sur la Gran Risa est exigeant, long, soutenu, ce sera pour un battant", a-t-il estimé, à la recherche de sa première victoire de la saison.
L'hiver dernier il s'était imposé dans la station des Dolomites, de quoi le désigner favori du week-end.
"Favori ou pas, je ne me pose plus la question. Maintenant ça coule de source que je viens pour la victoire, ça fait partie de mon quotidien. J'ai appris avec les années à faire abstraction de ce que l'on pouvait attendre de moi", a-t-il philosophé.
Avec également le champion du monde Mathieu Faivre, Victor Muffat-Jeandet ou encore Thibaut Favrot, les Bleus comptent plusieurs prétendants aux premières places.