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Perrine Laffont lors d'une étape de Coupe du monde à Park City, aux États-Unis, le 4 février. |
La championne olympique 2018 est restée allongée de longues minutes sur la neige de l'aire d'arrivée, sa main dégantée dans celle de son père, qui l'a initiée à la discipline en Ariège alors qu'elle savait à peine marcher.
Touchée dans son orgueil et dans sa chair, la jeune femme de 23 ans s'est relevée et a séché ses larmes avant de remonter sur les skis. De quoi rassurer sur son état physique à un mois et demi des JO de Pékin, où elle constituera l'une des meilleures chances de médailles tricolores.
"Elle a mal aux côtes et au moral", a rapidement fait savoir l'entraîneur de l'équipe de France de ski de bosses Ludovic Didier avant que sa protégée aille passer des examens. Il n'ont rien révélé de grave, mais une incertitude planait toujours vendredi 17 décembre soir sur sa participation à la finale de l'épreuve parallèle programmée samedi 18 décembre.
"Perrine met tout en place pour être au départ demain (samedi 18 décembre). La décision finale sera prise au dernier moment avec le staff médical et technique. Le but étant qu'elle soit à 100% de ses capacités sur cette piste exigeante", a indiqué son agent Tanguy Blondel.
"Elle tombe rarement"
Cette chute est d'autant plus cruelle que Laffont, finalement classée sixième, se faisait une joie d'évoluer pour une fois devant le public français, privé depuis quatre ans d'étape de Coupe du monde. "Quand vous voyez votre athlète par terre qui ne se relève pas, que ce soit en France ou à l'étranger, c'est pareil", a relativisé Didier à chaud. "On est là pour faire du sport, pas pour se cartonner. C'est ce qui me préoccupe le plus aujourd'hui".
"Elle tombe rarement. Il a fallu que ce soit aujourd'hui, mais c'est comme ça. On ne peut pas lui reprocher le fait de s'engager et de vouloir aller au bout de ses objectifs", a-t-il insisté.
Tombée après le premier saut, dans la partie technique centrale de sa descente, l'un de ses points forts habituels, l'Ariégeoise a-t-elle été poussée dans ses retranchements par la concurrence, de plus en plus pressante?
Elle apparaît en tout cas moins dominatrice qu'à l'accoutumée depuis le début de la saison, échouant notamment pour la première fois depuis 2018 à monter sur un podium de Coupe du monde (4e) lors de l'étape inaugurale en Finlande.
La Pyrénéenne s'était rattrapée en Suède la semaine dernière, avec une deuxième place sur l'épreuve individuelle, celle disputée aux JO, et une victoire en parallèle.
À l'Alpe d'Huez vendredi 17 décembre, avant sa chute, Laffont s'était hissée en finale avec le deuxième score derrière l'Australienne Jakara Anthony, qui l'a largement emporté devant la Japonaise Anri Kawamura, ses principales rivales dans la quête d'un deuxième sacre olympique.
L'épreuve individuelle masculine a été remportée par le Japonais Ikuma Horishima. Le Canadien Mikael Kingsbury, qui domine sans partage la discipline depuis des années, a terminé troisième d'une finale à laquelle ne participait pas le meilleur Français, Benjamin Cavet, éliminé dès les qualifications.
Il aura une deuxième chance samedi 18 décembre avec l'épreuve parallèle.
AFP/VNA/CVN