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La Russe Anna Shcherbakova lors du programme court des Championnats du monde de patinage artistique, à Stockholm, le 24 mars. |
À moins d'un an des JO-2022 (4-20 février), ces Mondiaux-2021, qui se déroulent à huis clos, vont délivrer le gros des quotas olympiques pour Pékin. Avec 81 points, nouveau record personnel, Shcherbakova en compte un peu moins de deux d'avance sur Kihira (79,08, 18 ans) avant le programme libre prévu vendredi soir. Une autre Russe, Elizaveta Tuktamysheva, sacrée championne du monde en 2015 et elle âgée de 24 ans, occupe la troisième place (78,86).
"Les tribunes pleines de gens qui vous encouragent avant et pendant votre programme, ça me manque. C'est peut-être pour ça que j'étais très nerveuse", avoue Shcherbakova, "ravie" de participer à sa "première compétition internationale de l'année" comme elle avait été "triste" de l'annulation d'autres auparavant, les Championnats d'Europe par exemple.
Performance décevante en revanche pour l'autre jeune toupie russe attendue, Alexandra Trusova, seize ans également. La nouvelle élève d'Evgeni Plushenko ne pointe qu'en douzième position, à près de quinze points du podium (64,82), lourdement pénalisée par une prestation sans combinaison de sauts. "Je crois que je n'ai pas su gérer mes émotions, je suis nerveuse en compétition dernièrement", reconnaît Trusova. Combien de "quads" l'ado russe, adepte comme Shcherbakova des quadruples rotations, proposera-t-elle dans son programme libre ? "Je ne dirai rien, vous verrez", lance-t-elle.
Tuktamysheva six ans plus tard
Au contraire de Trusova, le trio de tête a patiné très proprement sur la glace suédoise. En particulier Tuktamysheva, créditée du meilleur score technique, et la seule avec Kihira à avoir misé - avec réussite - sur un triple Axel, la triple rotation la plus difficile à maîtriser, puisqu'elle exige en fait de réaliser trois tours et demi en l'air.
La Russe Elizaveta Tuktamysheva lors du programme court des Championnats du monde de patinage artistique, à Stockholm, le 24 mars. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"J'ai beaucoup travaillé mon triple Axel, il passe bien, mais je savais qu'il restait presque un programme entier derrière. Je ne me suis sentie soulagée qu'une fois tous mes sauts passés. Là, je me suis dit : +Ne fais rien de stupide sur la séquence de pas ou la pirouette+" qui arrivent à la fin, raconte-t-elle. Tuktamysheva n'avait plus patiné aux Mondiaux depuis son sacre en 2015. "C'était ma meilleure prestation de la saison, je suis ravie que ça arrive ici", se réjouit-elle. "Je pense que c'est plus difficile de se qualifier aujourd'hui pour les Championnats du monde que de les gagner en 2015, le niveau est beaucoup plus relevé", estime la protégée d'Alexei Mishin.
Dans ces conditions, s'attaquera-t-elle à un "quad" vendredi pour tenir tête à la concurrence ? "Je peux faire le quadruple boucle piqué, mais le plus important pour moi, c'est d'être propre et solide. Deux triples Axel, je pense que c'est déjà bien", répond Tuktamysheva. Kihira, en revanche, devrait tenter un quadruple Salchow. "J'ai progressé dessus par rapport à la saison dernière", promet la jeune Japonaise.
Seule Française engagée dans la catégorie dames, Maé-Bérénice Méité s'est-elle blessée au tendon d'Achille gauche au bout d'une trentaine de secondes à peine et a été contrainte à l'abandon, en larmes. "Les médecins suspectent une rupture du tendon, a-t-elle indiqué. Je me sens bien mentalement. Je veux revenir forte."
En soirée, les Russes Aleksandra Boikova et Dmitrii Kozlovskii, champions d'Europe 2020, ont pris la tête de la compétition en couples (80,16), devant les Chinois Wenjing Sui et Cong Han (77,62), les derniers à avoir été sacrés champions du monde, en 2019.
AFP/VNA/CVN