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L'ailier droit des Bleus, Valentin Porte (droite), s'apprête à tirer lors du match de groupes du Mondial face à l'Autriche, au Caire, le 16 janvier. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Vite fait, bien fait. Arrivée sur la pointe des pieds en Égypte après son élimination au premier tour de l'Euro-2020, et deux matches de reprise décevants face à la Serbie, les Bleus ont déjà franchi la première étape de leur mission reconquête.
Ils devront battre la Suisse lundi 18 janvier pour aborder le deuxième tour avec le maximum de points, ceux acquis face aux autres équipes qualifiées étant conservés.
L'appétit vient en mangeant, surtout après la disette vécue l'an dernier. "On ne gâche pas, on continue à avancer comme ça, à augmenter notre niveau et retrouver un peu de niveau de rouleau compresseur, cette envie de rouler sur tout le monde", prévient Valentin Porte, un des cadres (30 ans) qui a connu les trois médailles d'or entre 2014 et 2017.
Séduisants face à la Norvège dans ce qui constituait le choc d'ouverture, les Bleus n'ont pas eu à forcer leur talent samedi 16 janvier. "On a mené tout le match contre la Norvège, aujourd'hui pareil", souligne l'arrière droit Nedim Remili.
Face à un adversaire moins redouté que la Norvège de Sander Sagosen, et privé en Égypte de son arrière gauche Nikola Bilyk, blessé à un genou, le sélectionneur Guillaume Gille a pu donner du temps de jeu à tout son effectif.
Ainsi au départ, la base arrière était quasiment renouvelée avec Timothey N'Guessan hors feuille de match, Kentin Mahé et Luka Karabatic sur le banc. Romain Lagarde (arrière gauche), Nicolas Tournat (pivot) et Adrien Dipanda (arrière droit) ont profité de cette rotation pour s'illustrer, avec Melvyn Richardson (demi-centre) à la place de Dipanda en attaque.
Gérard en confiance
Dans les buts, Vincent Gérard, seulement entré sur deux jets de 7 m face à la Norvège, s'est rapidement montré précieux en réalisant 11 arrêts dès la première période (17 au total). De quoi le mettre en confiance après la prestation exceptionnelle de son partenaire et concurrent Wesley Pardin (18 arrêts) deux jours plus tôt.
Et pas seulement défensivement : le portier des Bleus, consolidé dans son rôle de No1 la veille par le sélectionneur Guillaume Gille, s'est offert 2 buts dans la cage autrichienne vide.
"Wesley a été très performant le premier match, il n'y avait pas de raison que je rentre", a commenté le Parisien. "On est tous projetés vers un objectif commun, c'est lui qui doit prédominer et en ça je suis très satisfait ce soir".
L'Autriche a tenu quelques minutes (3-3) grâce aux flottements des Français côté gauche, mais ces derniers ont rapidement accéléré (8-5) en sortant notamment gagnants de l'infériorité numérique provoquée par l'exclusion de Dika Mem (2-1).
Écart grandissant
L'écart a régulièrement augmenté en faveur des Bleus, qui gâchaient pourtant quelques munitions à l'image des arrêts de Thomas Bauer sur Michaël Guigou (12e), puis de Florian Kaiper sur Luc Abalo juste avant la pause ou encore l'échec d'Hugo Descat en fin de match.
Mais l'efficacité générale a permis aux Bleus de faire gonfler l'écart jusqu'à huit buts d'avance (30-22). Illustration de cette cohésion, douze joueurs ont marqué au moins 2 buts et 6 (plus Gérard) ont réalisé un sans-faute à 100%, dont le remplaçant Jean-Jacques Acquevillo (3 buts), invité de dernière minute après la blessure d'Elohim Prandi.
De bon augure pour la suite. "Tous les acteurs de cette équipe sont entrés sur le terrain, ont été performants, ont contribué à la performance collective et c'est très important dans la perspective de ce long championnat du monde", résume Gille. Une nouvelle soirée parfaite, en somme.
AFP/VNA/CVN