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Dans la salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'indice CAC 40 a gagné 1,51% à 5.762,34 points mais il a perdu 5,92% sur le mois de septembre. Le marché a rebondi après une série de séances dans le rouge et ce, en dépit des derniers chiffres contrariants sur l'inflation en zone euro et aux États-Unis publiés vendredi 30 septembre, a relevé Nicolas Budin, responsable de la gestion actions à Myria AM. "Le marché est fébrile et nerveux, mais il ne capitule pas", a souligné l'expert interrogé par l'AFP.
L'inflation dans la zone euro a encore bondi en septembre pour atteindre 10% sur un an, un nouveau record alimenté par la flambée des prix de l'énergie et de l'alimentation. Aux États-Unis, l'indice des prix PCE, le plus suivi par la banque centrale américaine (Fed), est ressorti en hausse de 0,3% sur un mois en août, soit davantage que la progression de 0,2% attendue par les analystes.
Ces données plaident en faveur d'une poursuite des relèvements de taux directeurs des banques centrales pour combattre cette inflation persistante en faisant ralentir l'économie. Mais les intervenants de marché redoutent un défaut de pilotage qui provoquerait une récession. "Les investisseurs s'attendent à ce que le resserrement monétaire continue jusqu'à la fin de l'année, les taux vont continuer à monter", relève M. Budin.
La vice-présidente de la Fed a averti vendredi 30 septembre qu'il faudrait du temps pour observer le plein effet des mesures de lutte contre l'inflation et que les taux devraient continuer à monter, d'autant plus que des pressions inflationnistes supplémentaires n'étaient pas à exclure. Au-delà du contexte de prévisions de récession, de crise énergétique et géopolitique, qui préoccupe chaque jour les investisseurs, la situation au Royaume-Uni a été "le moteur de la baisse cette semaine", note M. Budin.
La Banque d'Angleterre est intervenue mercredi 28 septembre sur le marché obligataire pour éviter des risques "pour la stabilité financière du Royaume-Uni" après des annonces budgétaires dont le coût non chiffré avait effrayé les marchés.
Le laboratoire franco-autrichien Valneva, qui a annoncé une augmentation de capital via l'émission de 21 millions d'actions ordinaires aux États-Unis et en Europe pour financer le développement de vaccins contre la maladie de Lyme et le virus du chikungunya, a pris 2,35% à 5,22 euros.
Le conseil d'administration du géant informatique français Atos a annoncé avoir rejeté "à l'unanimité" une offre de rachat de sa branche Evidian valorisant celle-ci à 4,2 milliards d'euros. Après avoir fini en hausse de plus de 10% jeudi 29 septembre, l'action Atos a reculé de 5,69% vendredi 30 septembre.
AFP/VNA/CVN