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Le gazoduc à Lubmin, en Allemagne. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
À l'image de l'Allemagne, première économie de l'Union européenne, nombre de pays ont déjà mis en place des dispositifs d'aides publiques pour faire face à la crise énergétique mondiale. C'est ce que s'apprête à faire Berlin, comme l'a annoncé jeudi le chancelier Olaf Scholz, en présentant "un bouclier" doté de 200 milliards d'euros, décidé après des semaines de tractations au sein de la coalition.
En septembre, l'inflation en Allemagne a bondi à 10,0% sur un an, la valeur la plus élevée enregistrée depuis 1951, selon des chiffres provisoires publiés jeudi 29 septembre.
Le dispositif de plafonnement des prix, réclamé depuis des semaines par des entreprises prises à la gorge, doit encore être peaufiné et la date d'entrée en vigueur de la mesure n'est pas encore connue.
L'État ne devrait subventionner qu'une "consommation de base", applicable à un volume de gaz défini, pour ne pas réduire à néant les incitations à économiser de l'énergie. Le pays va basculer dans la récession l'an prochain, pronostiquent les économistes et la crise énergétique va laisser des traces.
"Les prix du gaz devraient rester bien au-dessus des niveaux d'avant la crise. Cela se traduira par une perte durable de prospérité" pour la première économie européenne, ont averti jeudi 29 septembre les principaux instituts économiques du pays.
Le "bouclier" annoncé par Berlin vient s'ajouter à de précédentes mesures de soutien totalisant déjà environ 100 milliards d'euros. Le plafonnement sera financé par le Fonds de stabilisation pour l'économie, créé pendant la pandémie pour soutenir les entreprises et qui va être doté de moyens supplémentaires.
APS/VNA/CVN