>>Attaque contre l'Université américaine de Kaboul
Des membres des forces de sécurité afghanes, le 24 août à Kaboul. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'attaque contre cet établissement d'élite qui accueille 1.700 étudiants n'a pas été revendiquée. Deux de ses professeurs, un Australien et un Américain, avaient déjà été enlevés au début du mois, sans que leur rapt ne soit revendiqué non plus.
L'assaut intervient alors que les insurgés talibans sont à l'offenssive contre le gouvernement soutenu par les Occidentaux, et la présidence a affirmé qu'il avait été "orchestré" depuis le Pakistan, voisin ennemi accusé d'abriter des talibans afghans.
"Seize personnes dont huit étudiants, ont été tuées, et 53 autres blessées", a indiqué le porte-parole du ministère de la Santé, Waheed Majroh, ajoutant que certains étaient grièvement atteints.
Le ministère de l'Intérieur a précisé que parmi les morts figuraient un policier, un gardien de l'université et un gardien d'une école voisine pour les mal-voyants.
Le nombre d'assaillants n'est pas clair, mais la police de Kaboul a dit avoir tué deux d'entre eux lors de son opération de sécurisation du campus à l'aube.
L'armée afghane, assistée par des conseillers militaires de la coalition internationale dirigée par les Américains, a rapidement encerclé le campus.
Des centaines d'étudiants ont été évacués pendant la nuit.
Une poignée d'étudiantes, certaines terrifiées et en pleurs, ont été escortées hors du campus par des policiers à la fin de l'assaut.
"Les étudiants se poussaient les uns les autres par la fenêtre de la classe", raconte Farzana, une jeune étudiante qui est parvenue à s'échapper. "Je ne voulais pas sauter mais un autre étudiant m'a poussée et je suis tombée. Je ne me souviens plus de la suite".
Explosions et fusillade avaient retenti à l'université en début de soirée mercredi 24 août, à l'heure où de nombreux étudiants assistaient à des cours du soir, une pratique fréquente en Afghanistan où nombre d'étudiants sont également salariés.
AFP/VNA/CVN