>>Le français DCNS remporte un mégacontrat de sous-marins à 34 milliards d'euros
Un sous-marin Scorpène indien, le 1er mai au large de Bombay. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le groupe DCNS a indiqué que "les autorités nationales de sécurité" françaises "enquêtent", sans donner plus de détails.
"Cette enquête déterminera la nature exacte des documents qui ont fait l'objet de ces fuites, les préjudices éventuels pour nos clients ainsi que les responsabilités", a ajouté le groupe.
Les 22.400 pages divulguées, que le quotidien australien affirme avoir consultées, détaillent les capacités de combat des Scorpène de la DCNS conçus pour la Marine indienne et dont plusieurs unités ont été achetées par la Malaisie et le Chili.
Le Brésil doit lui aussi déployer ces submersibles à partir de 2018.
La fuite pourrait également inquiéter l'Australie, qui a octroyé en avril un contrat de 50 milliards de dollars australiens (38 milliards de dollars US) au groupe DCNS pour concevoir et fabriquer sa prochaine générations de submersibles.
Les documents décrivent les sondes des vaisseaux, leurs systèmes de communication et de navigation, et 500 pages sont consacrées exclusivement au système de lance-torpilles, a précisé The Australian.
Selon le quotidien, DCNS aurait laissé entendre que la fuite pourrait venir d'Inde plutôt que de France.
Les données pourraient toutefois avoir été emportées hors de France en 2011 par un ancien officier de la Marine française qui, à l'époque, était un sous-traitant de DCNS.
Les documents pourraient avoir transité par des sociétés du Sud-Est asiatique avant d'être finalement envoyés à une entreprise en Australie, poursuit le journal.
Le contrat des sous-marins australiens est revenu à DCNS, mais le système de combat secret des 12 sous-marins Shortfin Barracudas est fourni par les États-Unis.
Les submersibles australiens sont des versions réduites des Barracudas français.
Le site internet de DCNS affirme que le Scorpène est équipé de la technologie la plus pointue et la plus protégée, faisant de lui le plus létal des sous-marins conventionnels de l'histoire.
AFP/VNA/CVN