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Les forces de sécurité afghanes interviennent à la suite d’une attaque sur le campus de l’université américaine d’Afghanistan, le 24 août à Kaboul. |
Photo : EPA/VNA/CVN |
Selon le ministère de la Santé, qui a fourni ce bilan, certains blessés se trouvaient dans un état grave. "J'ai entendu des explosions, et il y a des tirs près d'ici (...) Notre classe est remplie de fumée et de poussière", a raconté un étudiant joint par téléphone par l'AFP. "Nous sommes coincés à l'intérieur et nous avons très peur".
Des dizaines de soldats ont rapidement encerclé le campus attaqué en début de soirée, à un moment où il est habituellement bondé d'étudiants, car nombre d'entre eux travaillent et suivent des cours du soir à temps partiel.
Aucun groupe n'a revendiqué jusque là cette attaque, qui intervient deux semaines après l'enlèvement de deux enseignants de cette université privée, un Australien et un Américain, et fait suite à plusieurs attaques de grande ampleur dans la capitale afghane.
Nombre d'étudiants dans l'université ont émis des messages de détresse sur Twitter. Parmi eux Massoud Hossaini, photographe de l'agence de presse américaine Associated Press, qui aurait ensuite réussi à s'échapper avec d'autres étudiants.
"De nombreux étudiants ont été évacués" a indiqué le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Sediq Sediqqi, ajoutant qu'aucune information n'indiquait que les assaillants avaient pris des otages. "Nous ne sommes pas sûrs du nombre d'attaquants (...) mais nos forces spéciales ont commencé les opérations de nettoyage".
Des conseillers militaires, membres de la coalition internationale dirigée par les Américains, aidaient les forces afghanes à faire face à cette attaque, selon un responsable américain de la Défense.
L'Université américaine d'Afghanistan (AUAF) a ouvert ses portes en 2006 et accueille actuellement plus de 1.700 élèves.
Cet établissement d'élite, qui entretient des partenariats et des programmes d'échanges avec de prestigieuses universités américaines comme Georgetown, Stanford et l'Université de Californie, se présente comme "la seule université privée, à but non lucratif, non partisane et mixte d'Afghanistan", république islamique où hommes et femmes sont habituellement séparés.
Deux de ses professeurs ont été kidnappés par des hommes armés en uniforme dans la soirée du 7 août en plein centre de Kaboul, le dernier enlèvement en date ciblant des étrangers.
Aucune information n'a filtré sur leur sort, et aucun groupe n'a revendiqué ces enlèvements. Nombre de groupes criminels organisés opèrent à Kaboul, organisant des enlèvements dans l'espoir d'obtenir des rançons, qui visent souvent de riches Afghans ou des étrangers, et certains otages sont ensuite remis à des groupes d'insurgés armés.