>>Vers des canicules de plus en plus fréquentes
>>Près de 7,9 millions de personnes ont besoin d'une aide alimentaire d'urgence
>>Causes majeures de la faim et de la pauvreté en Afrique
Les familles d'agriculteurs et les communautés rurales de tailles modestes sont très vulénrables aux conditions météorologiques extrêmes. |
Photo: ONU/CVN |
L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM) ont publié un communiqué de presse conjoint, faisant état des précipitations inférieures à la moyenne enregistrées aux mois de juin et de juillet, ce qui a affecté le premier et principal cycle de cultures en Amérique centrale.
La perte totale ou partielle des récoltes signifie que les agriculteurs de subsistance et leurs familles n'auront pas assez de nourriture pour manger ou à vendre dans les mois à venir. L'arrivée éventuelle du phénomène climatique El Nino avant la fin de 2018 pourrait exacerber la sécurité alimentaire et nutritionnelle précaire des communautés rurales vulnérables, ont prévenu la FAO et le PAM.
Une aide alimentaire à des milliers de personnes
Selon des experts, il y a 60% de chances qu'un nouvel El Nino se produise entre septembre et décembre 2018. Le deuxième cycle de culture, qui compense généralement les carences de la première récolte, a lieu en novembre. Même si El Nino s'avère faible, il aura un impact significatif sur la deuxième récolte.
Après ce qui s'est passé en 2014 et 2015, le PAM, avec le soutien de la communauté internationale, a fourni une aide alimentaire à des milliers de personnes des communautés vulnérables du "corridor sec" pour améliorer la sécurité alimentaire et renforcer la résilience.
Ces activités comprenaient la conservation des sols et des eaux, de meilleures pratiques agricoles et une formation pour faire face aux catastrophes naturelles, ainsi que le renforcement des systèmes de suivi de la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
"Il est urgent d'améliorer la résilience climatique des habitants de l'Amérique centrale, en particulier dans des zones telles que le 'corridor sec'. Nous sommes particulièrement préoccupés par les effets de cette nouvelle sécheresse sur les migrations, dans un contexte international qui limite la circulation de milliers de personnes qui, dans leurs localités, auront beaucoup de mal à assurer la subsistance de leurs familles", a déclaré le représentant régional de la FAO, Julio Berdegué.