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Hector Trujillo, ex-responsable de la Fédération guatémaltèque de football, quitte le tribunal fédéral de Brooklyn, le 2 juin à New York. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Seuls trois anciens responsables de fédérations latino-américaines ont plaidé non coupable dans cette affaire révélée au grand public en mai 2015, qui a étalé au grand jour une corruption endémique au sein de l'organisation qui domine le football mondial.
Leur procès doit commencer le 6 novembre devant la juge fédérale de Brooklyn, Pamela Chen.
Les autres personnalités poursuivies aux États-Unis, dont M. Trujillo, ont déjà plaidé coupable et, à la suite de multiples reports, n'attendent plus que de connaître leur sentence.
Arrêté en décembre 2015 alors qu'il était en croisière en Floride, l'ancien juge et secrétaire général de la fédération guatémaltèque de 2009 à 2015, aujourd'hui âgé de 63 ans, va donc être le premier à connaître son sort.
En plaidant coupable en juin, M. Trujillo avait reconnu avoir accepté des centaines de milliers de dollars de pots-de-vin de la société de marketing sportif Media World, basée à Miami, en échange des droits média et marketing sur les matches joués à domicile par l'équipe guatémaltèque pour les qualifications aux Coupes du monde 2018 et 2022.
Dans le cadre de l'accord passé avec le procureur, il se reconnaissait coupable de fraude bancaire et de prise de pots-de-vin, deux des huit chefs d'inculpation initialement portés contre lui, avec l'espoir que cela lui vaille une certaine clémence, comme c'est généralement le cas avec de tels accords aux États-Unis.
M. Trujillo, jusqu'ici en liberté en Floride moyennant une caution de quatre millions de dollars, avait alors aussi accepté de rembourser quelque 175.000 dollars.
"Je reconnais avoir privé la fédération de services honnêtes", avait déclaré en juin M. Trujillo, les larmes aux yeux, devant la juge Chen.
Les pots-de-vin ont été versés sur plusieurs années par Media World, transitant par des banques américaines avant que M. Trujillo n'en reçoive sa part sur un compte au Guatemala, selon le bureau du procureur.
Lors de l'audience se tient mercredi après-midi 25 octobre (10h30 GMT), le procureur a fait savoir qu'il plaiderait auprès de la juge pour qu'elle impose à M. Trujillo une peine minimale d'un peu plus de trois ans (41 mois) de prison, ainsi que le remboursement à la fédération guatémaltèque de quelque 415.000 dollars.
Les avocats de M. Trujillo devraient néanmoins plaider pour plus de clémence arguant du temps qu'il a déjà passé en prison après son arrestation, et de sa mauvaise santé.