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Le ministre italien de l'Intérieur, Matteo Salvini, le 11 février à Rome. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Le rapport de la commission pour les immunités, qui s'était prononcée contre un procès, a recueilli mercredi soir 237 votes, contre 61 votes contraires, selon le résultat officiel non détaillé par formations politiques.
Dans la nuit du 15 au 16 août, les garde-côtes italiens avaient secouru 177 migrants en détresse, essentiellement érythréens, et les avaient transférés sur le Diciotti, l'un des deux gros navires des garde-côtes italiens désormais cantonnés à Catane (Sicile).
Le Diciotti a navigué plusieurs jours au large de l'île italienne de Lampedusa, où quelques malades ont été évacués, puis il a accosté à Catane, où seuls les mineurs puis les femmes ont pu débarquer.
Les hommes n'ont été autorisés à descendre que le 25 août au soir, après que l'Église d'Italie, l'Irlande et l'Albanie se sont engagées à les prendre en charge. La plupart des migrants concernés ont cependant rapidement déserté leur centre d'accueil pour poursuivre vers le Nord. Certains sont installés en région parisienne.
Après avoir ouvert une enquête pour séquestration de personnes contre M. Salvini, le parquet de Catane avait requis début novembre le classement de l'affaire.
Mais le tribunal des ministres, composé de trois magistrats tirés au sort, a demandé au Sénat la permission d'entamer ce procès. M. Salvini est en effet sénateur de Calabre.
La Constitution italienne permet au Parlement de bloquer des poursuites contre un ministre si les élus considèrent qu'il a agi dans le cadre de ses fonctions et dans l'intérêt supérieur de l'État.
L'affaire a provoqué des remous au sein du Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème), allié gouvernemental de M. Salvini, dont le refus de toute forme d'immunité pour les politiques était l'un des principes de base.
Lors d'un vote sur internet en février, près de 60% des adhérents du M5S se sont cependant prononcés contre un procès.
AFP/VNA/CVN