Ryder Cup : l'Europe contrôle ses nerfs et écoeure le États-Unis

L'Europe a (un peu) douté, mais elle est restée intraitable à l'intérieur de ses frontières avec sa victoire dimanche 1er octobre à Rome dans la Ryder Cup, prolongeant la disette des États-Unis qui ne se sont plus imposés sur le Vieux continent depuis trente ans.

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Ryder Cup : l'Europe contrôle ses nerfs et écœure le États-Unis. 
Photo : AFP/VNA/CVN

Les Européens ont remporté la 44e édition de la compétition bisannuelle sur le score de 16,5 points à 11,5, mais ont connu une grosse alerte dimanche 1er octobre lorsque les leaders américains ont enfin joué à leur niveau.

"On a commencé à stresser quand les Américains ont réagi, il faut leur tirer notre chapeau. Je suis très fier de mes douze joueurs. Dès le premier jour, on a réussi à créer quelque chose de fort entre nous", a résumé Luke Donald, le capitaine européen.

Au bilan de l'épreuve créée en 1927, les États-Unis mènent toujours largement avec 27 victoires contre 15 (3 pour la Grande-Bretagne, 12 pour l'Europe admise depuis 1979) et deux nuls (1969, 1989).

Mais les Américains ont concédé leur septième défaite consécutive sur le sol européen où leur dernier succès remonte à 1993.

Plus inquiétant pour "Team USA", l'Europe a remporté dix des 14 dernières éditions d'une des plus prestigieuses compétitions du sport professionnel.

Pour sa première incursion en Italie depuis sa création, la Ryder Cup s'est décidée à l'heure des premiers cappucinos, plutôt qu'à celle de l'apéritif et du spritz.

L'Irlandais Shane Lowry exulte après avoir apporté avec l'Anglais Tommy Fleetwood, le point de la victoire à l'Europe en Ryder Cup face aux Américains, le 1er octobre à Rome.
Photo : AFP/VNA/CVN

C'est en effet vendredi matin 29 septembre dès la première session sur le parcours du Marco Simone Golf que les Européens ont distancé leurs adversaires en remportant les quatre premières parties, du jamais-vu dans l'histoire de l'épreuve.

Idéalement lancés par l'Espagnol Jon Rahm, le Nord-Irlandais Rory McIlroy et le Norvégien Viktor Hovland, les Européens ont bouclé la première journée avec cinq points d'avance qui se sont avérés décisifs.

Ambiance de stade de foot

Un avantage qui a grimpé à sept longueurs après une démonstration samedi matin 30 septembre d'Hovland et du prodige suédois Ludvig Aberg qui ont écœuré le No1 mondial Scottie Scheffler et Brooks Koepka en leur infligeant la plus lourde défaite de l'histoire de la compétition (9 & 7).

Mais à partir de samedi après-midi 30 septembre (session remportée 3-1) et surtout dimanche 1er octobre lors des simples, les Américains, vainqueurs à domicile il y a deux ans sur le score sans appel de 19 à 9, ont enfin réussi à prendre la mesure du parcours et de leurs adversaires.

Ils sont revenus à trois longueurs (14-11) grâce à des succès pleins d'autorité de Brooks Koepka, Justin Thomas et Xander Schauffele. Mais l'Anglais Tommy Fleetwood et l'Irlandais Shane Lowry ont quasi simultanément assuré la victoire européenne face à des Américains submergés soudain par des milliers de supporters européens survoltés dans une ambiance de stade de foot.

L'Anglais Tommy Fleetwood, fête le point de la victoire pour l'Europe en Ryder Cup face aux Américains, le 1er octobre à Rome.
Photo : AFP/VNA/CVN

Les Américains pourront regretter d'avoir négligé leur préparation : ils sont venus, et encore pas tous, simplement une journée le mois dernier en repérage du Marco Simone aux fairways beaucoup plus tarabiscotés que les parcours américains construits pour les joueurs bodybuildés.

Pire, aucun des douze Américains sélectionnés n'avait jamais joué avant cette semaine sur le parcours romain qui accueille depuis 2021 une épreuve du circuit européen.

Sans oublier que contrairement à leurs rivaux européens, les Américains ont peu joué depuis fin août et l'épilogue de la saison sur le circuit PGA.

Cela fera partie des inévitables post-mortems et polémiques que le golf américain vit après chacune de ses défaites en Ryder Cup.

"Cette défaite, j'en suis responsable, j'ai pris des mauvaises décisions et il faudra que je les analyse", a déjà reconnu le capitaine américain Zach Johnson.

On en saura aussi peut-être plus sur le mystérieux "casquette-gate" qui a agité "Team USA", ce boycott par Patrick Cantlay puis Justin Thomas de la casquette de l'équipe américaine pour des raisons financières selon la presse spécialisée.

La prochaine édition aura lieu en 2025 aux États-Unis, à Farmingdale, près de New York.

Les Européens peuvent déjà s'attendre à une réception houleuse par un public réputé difficile, quel que soit le sport, dans cette partie des États-Unis.

AFP/VNA/CVN

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