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Mondial-2018: groupe E, du sur-mesure pour le Brésil de Neymar
Un éleveur de rennes Nenets portant un bonnet aux couleurs du FC Barcelone, le 7 mars, dans le Nord de la Russie. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
La région de Yamalo-Nenets est l'une des plus riches de Russie. Un territoire où les températures ne connaissent pas de limites, plus vaste que la France, mais qui ne compte qu'un demi-million d'habitants. La plupart d'entre eux ne tirent aucun profit des réserves de pétrole et de gaz enfouis profondément dans la toundra gelée. Ils mènent une existence nomade, subsistant grâce à leurs troupeaux de rennes.
Leurs mains sont souvent couvertes du sang de leurs bêtes dont ils font sécher les peaux sur des rangées de cordes, comme du linge mouillé. Ce sang très nourrissant qu'ils boivent, encore chaud, dans des tasses en métal. C'est aussi avec ces peaux qu'ils façonnent le cuir de leurs ballons de foot.
Lourdes bottes fourrées, moufles surdimensionnées et costumes traditionnels aux couleurs rouges et bleues chatoyantes enfilés par-dessus leurs manteaux en peau, telle est la tenue des footballeurs nenets.
Des enfants Nenets jouent au foot, le 6 mars, dans le Nord de la Russie. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Sous le regard curieux des rennes, filles et garçons font circuler tant bien que mal un ballon rouge sur le sol blanc instable. Pas de buts et de filets ici, les enfants doivent viser un bâton de bois enfoncé dans l'épais manteau neigeux.
Une neige qui n'aura pas fondu d'ici la Coupe du monde. Mais les éleveurs de rennes de l'une des régions les plus reculées du monde suivront de leur mieux la compétition. Grâce aux récits en provenance de lieux pourvus en électricité, portés à travers la toundra par le bouche-à-oreille.