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Le vainqueur espagnol Jorge Lorenzo au centre, entouré des Italiens Andrea Dovizioso (gauche), Valentino Rossi, le 3 juin sur le circuit du Mugello, en Italie. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Ducati a signé un doublé assez inespéré puisque Andrea Dovizioso a pris la deuxième place devant la légende Valentino Rossi, parti en pole sur sa Yamaha. Lorenzo, qui s'élançait sur la grille derrière "Vale", a dominé la course de bout en bout pour signer son sixième succès dans la catégorie reine sur le circuit du Mugello (Toscane), son 45e au total en MotoGP.
La dernière victoire de l'Espagnol datait du Grand Prix de Valence en novembre 2016, son ultime course pour Yamaha. Celle-ci ne lui permet de remonter qu'au 10e rang au classement général, mais l'essentiel est ailleurs: il a montré qu'à 31 ans il fallait encore compter avec lui.
"Beaucoup de gens prétendaient que ma méthode n'était pas bonne, que je cherchais des excuses quand je disais simplement que j'avais juste besoin de me sentir davantage à l'aise pour économiser plus d'énergie", a souligné le triple champion du monde MotoGP, qui se plaignait depuis longtemps de la forme du réservoir d'essence fixé sur sa Desmosedici.
"L'équipe m'a enfin donné un nouveau réservoir de carburant, et j'ai pu garder un rythme plus constant depuis vendredi 1er juin", a souligné Lorenzo.
Les 5.000 points de Rossi
"Aujourd'hui, personne ne pouvait me rattraper, j'étais en contrôle, et gagner ici avec Ducati, c'est comme un rêve", a-t-il assuré. Un rêve au goût amer car son aventure chez Ducati va prendre fin en novembre.
"Je suis à la fois heureux d'avoir remporté une des plus belles courses de ma carrière et triste, car si j'avais eu cette moto avant, mes performances auraient été bien meilleures", a confié Lorenzo.
L'espagnol Jorge Lorenzo fête sa victoire au GP d'Italie. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Contraint de céder sa place à Danilo Petrucci en 2019, il paie son manque de résultats comparé à son très gros salaire, supérieur à douze millions d'euros la saison. Malgré son statut, le monde du MotoGP se révèle impitoyable.
La porte de l'écurie Suzuki officielle s'est ainsi refermée, le constructeur japonais lui ayant préféré son jeune compatriote Joan Mir, certes champion de Moto3 en titre mais simple "rookie" en Moto2.
La seule solution de repli du Majorquin semble passer par le guidon d'une Yamaha d'écurie satellite. Loin de ces tourments, Rossi est devenu dimanche le premier pilote à franchir le cap des 5.000 points marqués dans la catégorie reine. Et surtout "The Doctor" est le nouveau dauphin de Marquez au classement, 23 points derrière le quadruple champion du monde MotoGP.
Zarco décevant 10e
Cinq pilotes dont l'Espagnol Dani Pedrosa (Honda) ont chuté dans les deux premiers tours. Remonté de la 6e à la 2e position, Marquez, qui tentait de mettre la pression sur Lorenzo, les a imité au 5e tour.
Au virage N°10, il a fini dans les graviers, les mains sur les poignées, puis est parvenu à repartir en 18e position avec sa Honda. Le Catalan a donc vu sa confortable avance au classement fondre comme neige au soleil, puisque l'Espagnol Maverick Vinales (Yamaha), 8e dimanche 3 juin, se retrouve à 28 unités de lui.
"Je suis toujours en tête et je vais donner le meilleur de moi-même dans 15 jours à Barcelone", a dédramatisé Marquez. En difficulté depuis samedi matin 2 juin, le Français Johann Zarco (Yamaha Tech3), 3e au classement avant ce week-end toscan, a pris une décevante 10e place, et recule au général à la 5e position, derrière Dovizioso.
En Moto2, le Portugais Miguel Oliveira (KTM) a conquis sa première victoire cette saison et revient au classement à treize points du leader, l'Italien Francesco Bagnaia (Kalex), qui a fini 4e dimanche 3 juin au Mugello.
Enfin en Moto3, l'Espagnol Jorge Martin (Honda) s'est imposé au terme d'une course très serrée devant l'Italien Marco Bezzecchi (KTM). Celui-ci conserve la tête du Championnat du monde pour seulement trois points devant Martin, qui pointe au deuxième rang.