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| Un distributeur de produits de première nécessité à destination des sans-abri, photographié le 19 décembre à Nottingham. |
La machine "donne accès à de la nourriture, des vêtements, et des produits de base, à n'importe quelle heure de la journée, et de manière complètement gratuite", explique l'ONG dans un communiqué.
Ces produits sont accessibles uniquement à des personnes sans-abri grâce à une carte à puce qui leur est distribuée. Action Hunger développe des partenariats avec des associations locales, comme The Friary à Nottingham, qui gère un centre d'accueil, pour repérer les personnes sans hébergement et leur remettre la carte.
"Nous ne cherchons pas à remplacer le travail incroyable réalisé par les associations car l'engagement des professionnels est indispensable pour sortir ces hommes et ces femmes de la rue", précise l'ONG. "Notre but est de rendre permanent l'accès" à des produits vitaux.
Pour récupérer les produits proposés dans la machine, notamment des fruits, de l'eau, des sandwichs, des savons ou des chaussettes, Action Hunger s'est rapprochée d'organisations engagées dans la réduction du gaspillage alimentaire, comme la chaine de supermarchés Tesco ou la banque alimentaire FareShare.
Les titulaires d'une carte peuvent retirer jusqu'à trois produits par jour, un plafond fixé "pour éviter de créer une situation de dépendance", précise l'ONG. Le réapprovisionnement est effectué par des bénévoles.
Forte de cette première implantation, Action Hunger souhaite désormais installer ses machines dans d'autres villes d'Angleterre, mais aussi "à Paris, New York ou Sans Francisco".
Saluée par des personnalités au Royaume-Uni, dont le réalisateur engagé Ken Loach, l'initiative survient alors qu'un rapport parlementaire publié mercredi 20 décembre considère la situation des sans-abri comme une "crise nationale", et critique l'"immense échec" du gouvernement sur la question.
D'après ce rapport, plus de 9.100 personnes ont continuellement dormi dans la rue en 2016 en Angleterre, à quoi s'ajoutent près de 80.000 foyers, dont 120.000 enfants, sans logement et accueillis dans des structures temporaires.
Face à la croissance inquiétante de ces chiffres, le Parlement a voté une loi en 2017 afin d'augmenter les moyens alloués aux municipalités pour améliorer la prise en charge des sans-logis.
AFP/VNA/CVN