Royaume-Uni : Boris Johnson s'en va, Liz Truss arrive à Downing Street

Boris Johnson va officiellement présenter mardi 6 septembre sa démission à la reine Elizabeth, qui demandera alors à Liz Truss de former un gouvernement, dans une période particulièrement difficile pour le Royaume-Uni confronté à une crise économique et sociale historique.

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Liz Truss devenue la leader du parti conservateur britannique, à Londres, le 5 septembre.

Exit le héros du Brexit : après trois ans et 44 jours, à peine plus que Theresa May qu'il avait remplacée en 2019, Boris Johnson quitte ce qu'il avait qualifié de "meilleur job au monde", après une série de scandales ayant déclenché des dizaines de démissions dans son entourage proche début juillet.

Il était le 14e Premier ministre de la souveraine de 96 ans. Depuis sa démission forcée en juillet, il était resté gérer les affaires courantes à Downing Street, le temps de désigner son successeur.

La passation de pouvoir a lieu à Balmoral, résidence d'été de la monarque, et non au palais de Buckingham à Londres comme c'est la tradition, en raison des problèmes de mobilité de la reine.

Élue par 57% des quelque 142.000 membres votants du parti conservateur, contre 43% à son rival l'ancien ministre des Finances Rishi Sunak, Mme Truss, 47 ans, jusqu'à présent ministre des Affaires étrangères, doit ensuite rentrer à Londres pour s'adresser aux Britanniques dans l'après-midi.

Elle a promis lundi de gouverner "comme une conservatrice", et s'est engagée à mettre en place "un plan audacieux pour réduire les impôts et faire croître notre économie".

Sous pression pour aider des millions de Britanniques confrontés à des factures d'énergie qui grimpent de manière astronomique, elle a aussi promis de s'attaquer "à la crise énergétique en (s)'occupant des factures d'énergie des gens, mais aussi en (s')occupant des difficultés à long terme d'approvisionnement en énergie".

Troisième femme à entrer à Downing Street après Margaret Thatcher (1979-1990) et Theresa May (2016-2019), l'annonce de son gouvernement mardi sera un premier test pour Mme Truss, qui a fait campagne très à droite.

Son ministre des Finances devrait être Kwasi Kwarteng, 47 ans, jusqu'à présent secrétaire à l'Énergie, partisan comme Mme Truss d'un État plus modeste et d'une économie plus déréglementée.

Liz Truss (droite) et Rishi Sunak, lors de l'annonce des résultats du vote les départageant, à Londres, le 5 septembre.

Suella Braverman, 42 ans, jusqu'à présent conseillère juridique du gouvernement, et initialement candidate au poste de Premier ministre, est pressentie au ministère de l'Intérieur. Très à droite, elle héritera du dossier des milliers de migrants illégaux arrivant sur les côtes britanniques, que celle qui la précédait voulait envoyer au Rwanda.

James Cleverly, 53 ans, ministre de l'Éducation après avoir été secrétaire d'État aux affaires européennes, devrait passer aux Affaires étrangères. Ben Wallace resterait au ministère de la Défense.

M. Kwarteng est d'origine ghanéenne, Mme Braverman d'origine indienne, et la mère de M. Cleverly était originaire du Sierra Leone, une diversité inédite à ces postes clés.

De premières annonces pour essayer d'endiguer la crise économique sont attendues d'ici à la fin de la semaine. Après s'y être opposée durant la majeure partie de sa campagne, Liz Truss pourrait annoncer un gel du prix de l'énergie, aux contours encore flous, pour venir en aide aux ménages et entreprises, selon les médias britanniques.

AFP/VNA/CVN

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