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Le président élu William Ruto, le 17 août à Nairobi, au Kenya. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"C'est une décision unanime. Les recours sont par la présente rejetés", a déclaré la présidente de la Cour suprême Martha Koome, après avoir détaillé les motivations de la décision.
La plus haute juridiction a confirmé les résultats annoncés le 15 août par la commission électorale indépendante (IEBC), qui avait déclaré le vice-président sortant William Ruto vainqueur d'un des scrutins les plus serrés de l'histoire du Kenya, avec environ 233.000 voix d'avance (50,49% contre 48,85%) sur Raila Odinga.
M. Odinga, qui avait reçu le soutien du président sortant Uhuru Kenyatta et de son puissant parti Jubilee, avait crié à la fraude et saisi la Cour suprême, faisant de cette bataille judiciaire "un combat pour la démocratie et la bonne gouvernance" face aux "cartels de la corruption".
Ce vétéran de la politique (77 ans), qui a contesté les résultats des trois dernières présidentielles, n'a pas obtenu l'annulation du scrutin, comme cela avait été le cas en 2017 après une décision - inédite en Afrique - de la Cour suprême.
Il a annoncé "respecter" le verdict, même s'il le "désapprouve avec véhémence".
Les sept juges ont estimé que "les irrégularités signalées n'étaient pas d'une ampleur suffisante pour affecter les résultats définitifs de l'élection présidentielle", a déclaré Martha Koome.
Le camp Odinga affirmait notamment que les serveurs de l'IEBC avaient été piratés pour y introduire des formulaires de résultats falsifiés.
Mais "aucune preuve crédible n'a été présentée pour prouver que quiconque a accédé" au portail de l'IEBC "pour intercepter, retenir ou stocker temporairement des formulaires" de résultats, a affirmé Martha Koome.