>>Coronavirus : le Royaume-Uni sous la menace d'une récession historique
>>La santé de Boris Johnson "s'améliore" mais la pandémie s'aggrave
Photo fournie par les services du Premier ministre de Boris Johnson, le 12 avril, lors d'un allocution télévisée après être sorti de l'hôpital. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Sorti il y a une semaine de l'hôpital, "le Premier ministre se rétablit bien, il est de bonne humeur", a déclaré dimanche 19 avril Michael Gove à la chaîne de télévision Sky News.
Le dirigeant conservateur de 55 ans "a eu l'occasion de parler à Dominic Raab", le ministre des Affaires étrangères qui le remplace pendant sa convalescence. Ce dernier a transmis "les instructions du Premier ministre au reste du gouvernement" lors d'une conférence téléphonique samedi matin 18 avril, a précisé M. Gove.
Le Royaume-Uni est l'un des pays en Europe les plus touchés par la maladie COVID-19. Le nombre des personnes atteintes du nouveau coronavirus et mortes à l'hôpital a atteint 15.464, selon le dernier bilan communiqué par le gouvernement samedi 18 avril. Mais ces bilans quotidiens du gouvernement sont critiqués car ils ne comprennent que les morts à l'hôpital de patients testés positifs, excluant les personnes ayant perdu la vie dans les maisons de retraite ou à domicile.
Des organismes représentant des maisons de retraite évoquent entre 4.000 et 7.500 décès dans ces établissements.
Le gouvernement britannique a décidé jeudi 16 avril de prolonger d'au moins trois semaines le confinement instauré le 23 mars et n'envisage pas encore de sortir du confinement.
"Le nombre de décès reste très préoccupant", a expliqué Michael Gove. "Les taux d'infections et de mortalité s'aplanissent, mais nous ne sommes pas absolument certains d'être déjà sur une trajectoire descendante", condition que le gouvernement se fixe avant d'assouplir les mesures de confinement.
Depuis le début de la pandémie, le gouvernement est accusé d'avoir tardé à réagir, et le Sunday Times est revenu à la charge dimanche 19 avril, accusant le gouvernement d'avoir ignoré les alertes des scientifiques et les appels à s'approvisionner en combinaisons médicales et Boris Johnson d'avoir manqué plusieurs réunions de crise consacrées au virus.
Dans une tribune au Mail on Sunday, le chef du Labour, principal parti d'opposition, Keir Starmer, a jugé le gouvernement "trop lent" à décréter le confinement, augmenter le nombre de dépistages et fournir des équipements appropriés aux soignants.
"Personne ne peut dire que le Premier ministre ne s'est pas jeté corps et âme dans la lutte contre le virus" l'a défendu Michael Gove dimanche 19 avril, assurant que le gouvernement redoublait d'efforts pour s'approvisionner en combinaisons médicales.