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Rome promet "jusqu'à un milliard d'euros" pour aider l'aciérie ex-Ilva

Le gouvernement italien s'est engagé mercredi 28 décembre à fournir au groupe sidérurgique en difficulté Acciaierie d’Italia, qui gère l'aciérie géante ex-Ilva, une aide publique allant jusqu'à un milliard d'euros pour relancer son activité et lui permettre de régler ses dettes envers ses fournisseurs d'énergie.

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Le site de l'aciérie ex-Ilva se distingue derrière le quartier de Tamburi à Tarente, dans les Pouilles.
Photo : AFP/VNA/CVN

Lors d'un conseil des ministres, le gouvernement a adopté un décret-loi autorisant le déblocage de "jusqu'à un milliard d'euros pour garantir le fonctionnement" du site.

L'État italien était entré en avril 2021 à hauteur de 38% dans le capital de cette aciérie, dont la part restante de 62% est détenue par le géant sidérurgique franco-indien ArcelorMittal.

Le communiqué du gouvernement fait également état d'un nouvel accord entre les actionnaires prévoyant "la relance du site" et "la reconversion industrielle des installations pour les rendre viables".

Le ministre des Entreprises, Adolfo Urso, a également convoqué pour le 19 janvier une réunion de toutes les parties prenantes : actionnaires, syndicat et acteurs institutionnels.

L'aciérie, située à Tarente dans les Pouilles (Sud), est actuellement, loin de fonctionner à plein régime. Le site "ne produira que trois millions de tonnes d'acier cette année alors qu'il aurait dû en fabriquer six", avait déclaré à la mi-décembre M. Urso.

L'aciérie "est en train d'accumuler une dette excessive, notamment envers ses fournisseurs d'énergie, nous devons absolument intervenir avec un plan industriel" lui permettant de retrouver sa première place en Europe, a-t-il poursuivi.

"Nous n'acceptons pas le déclin de l'ancienne Ilva, nous ne la nationaliserons pas, nous pensons qu'il est nécessaire de créer immédiatement ce plan industriel avec les parties concernées", avait-il dit.

Le gouvernement mène depuis plusieurs semaines des négociations difficiles avec ArcelorMittal visant à relancer la production de l'aciérie qui est en proie à une crise de liquidité depuis plusieurs mois.

Rome, qui devrait monter à 60% du capital de l'ex-Ilva en mai 2024, avait envisagé un temps d'avancer cette prise de contrôle pour gérer directement l'entreprise, mais respectera finalement cette date-butoir, selon la presse italienne.

"Nous avons une confrontation franche et étroite avec ArcelorMittal", a déclaré M. Urso dans un entretien récent avec le quotidien La Stampa.

La décision de la direction de l'usine de suspendre ses contrats avec 145 sociétés de la chaîne d'approvisionnement avait suscité à la mi-novembre les protestations du gouvernement et des syndicats, qui craignent pour les 2.000 emplois liés à cette activité.

ArcelorMittal avait repris en 2018 le site très pollué de l'ex-Ilva, placé sous administration de l'État en 2015 après une série de déboires financiers et judiciaires.

Le géant de la sidérurgie s'était engagé à investir dans la production d'acier "bas-carbone" et à monter la production de l'aciérie à 8 millions de tonnes en 2025.

Deux anciens propriétaires de l'usine sidérurgique, Fabio Riva et son frère Nicola, ont été condamnés en mai 2021 à plus de 20 ans de prison pour des émissions toxiques ayant entraîné des centaines de morts.

Selon le parquet, au moins 400 décès prématurés enregistrés à proximité des aciéries d'Ilva et causés par des maladies cardio-respiratoires et des cancers sont imputables aux émissions toxiques des hauts fourneaux.

AFP/VNA/CVN

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