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Le galeriste Robert Vallois à Paris le 21 octobre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Avec un collectif de marchands amis, il a monté le "petit musée de la Récade" (du nom des sceptres du royaume d'Abomey), au sein d'un centre d'art près de Cotonou. Ils ont donné l'argent pour sa construction et offert les récades royales qu'il abrite désormais. Le musée est ouvert depuis cinq ans et reçoit 500 visiteurs par mois.
Robert Vallois et ses amis avaient acheté, notamment en ventes publiques, ces sceptres ayant appartenu aux rois d'Abomey.
"C'est une initiative totalement impromptue, inorganisée, qui est partie comme ça", raconte-t-il, amusé, soulignant ses très bonnes relations avec ses interlocuteurs béninois.
"On a donné ce petit musée, on l'a garni. On n'a jamais parlé de restitution. C'est dans le droit fil de la pensée (de) maintenant mais on ne savait même pas à l'époque. On n'abordait pas ça comme ça".
"On l'a fait avec le coeur, pas la tête. On est tombé dans le bain béninois, bain d'un pays d'artistes. Ca n'a rien coûté à personne, à part à nous", dit-il, tirant sur un énorme cigare Havane.
L'œuvre de collection, insiste ce marchand rétif aux débats idéologiques, "appartient à tout le monde. Ça n'appartient pas à un peuple, pas à un Etat, c'est universel. Est-ce que c'est vraiment important de dire: +c'est à moi+? Est-ce qu'il y a des désirs de revanche en disant +ça a été pillé+? L'important, c'est que ce soit fait, montré et vu par le plus grand nombre".
AFP/VNA/CVN