>>L'ONU et ses partenaires recherchent des fonds pour sauver des millions de personnes
>>La faim en Afrique poursuit sa progression, selon l'ONU
Une femme prépare à manger, le 15 mai, dans un camp près de la capitale somalienne Mogadiscio abritant des personnes fuyant la sécheresse. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
"Les prévisions pour la saison des pluies en Somalie (entre avril et juin) vont se traduire par l'une des pires sécheresses survenues au cours des 35 dernières années", souligne le secrétaire général adjoint de l'ONU pour les Affaires humanitaires, Mark Lowcock, dans un communiqué.
L'ONU a débloqué en urgence 45 millions de dollars pour aider la population, notamment en eau et en nourriture en Somalie mais aussi dans certaines régions de l'Éthiopie et du Kenya.
Sur cette somme, environ 30 millions de dollars sont destinés à la Somalie, où 2,2 millions de personnes risquent la famine d'ici à septembre. Environ 3,2 millions de personnes supplémentaires risquent d'avoir des difficultés à s'approvisionner en nourriture sur la même période.
La sécheresse en Somalie s'est développée plus vite que ce qui avait été constaté au cours de la dernière décennie, précise Mark Lowcock dans son communiqué.
Déjà entre octobre et décembre, les pluies avaient été moindres que par le passé. "Les communautés déjà touchées par les sécheresses passées sont de nouveau confrontées à la faim et à la pénurie d'eau, accentuant leur vulnérabilité aux maladies mortelles contagieuses", précise le responsable de l'ONU.
"Les agences humanitaires en Somalie sont déjà dépassées et subissent un sérieux manque de financement", déplore-t-il. L'ONU a besoin de 1,09 milliard de dollars cette année pour l'aide à apporter à la Somalie, mais seulement 22% de cette somme ont été obtenus.
La Somalie a déjà connu deux famines meurtrières en 1992 et 2011 pour cause de sécheresses, exacerbées par le conflit secouant le pays.
APS/VNA/CVN