>>Malgré les difficultés, la flamme des Jeux de Rio a commencé à briller
Les membres du groupe olympique de France réunis au Palais de Chaillot, en face de la Tour Eiffel, le 27 avril. |
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Le colosse des tatamis Teddy Riner, l'acrobate de la perche Renaud Lavillenie, ou encore la cycliste Pauline Ferrand-Prévot : sur les 258 sportifs qui ont déjà assuré leur billet pour le Brésil, plus d'une soixantaine sont réunis au bord de la Seine. Face à la presse tout d'abord, pour détailler leurs ambitions olympiques, puis pour la cérémonie officielle de lancement du sprint final, entre 17h00 et 20h00.
Au programme des festivités, avant l'ouverture finale des rideaux du Palais pour dévoiler la célèbre dame de fer de Gustave Eiffel, symbole de la candidature parisienne pour les JO-2024 : des discours bien sûr, avec notamment Denis Masseglia, le président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), ou Bernard Lapasset et Tony Estanguet, les co-présidents de Paris-2024. Mais aussi du glamour, avec un défilé Lacoste pour la découverte des trois tenues officielles des Bleus à Rio.
Lacoste après Adidas
Lacoste, qui succède à Adidas, compte sur six mannequins de choix : trois femmes, la boxeuse Estelle Mossely, la plongeuse Laura Marino et la judokate Priscilla Gneto, et trois hommes, le fleurettiste Enzo Lefort, l'avironneur Dorian Mortelette et le gymnaste Samir Aït Saïd.
Au-delà des seuls enjeux économiques et contractuels, le choix de la marque au crocodile n'est pas neutre en terme d'image, dans la mesure où Lacoste est intimement liée à l'identité française dans l'esprit du public.
Le porte-drapeau français à la cérémonie d'ouverture au mythique Maracana sera annoncé le 24 juillet sur le podium du Tour de France. Le corps électoral, constitué d'une cinquantaine d'athlètes - deux par fédération, un homme et une femme -, appelé à procéder à son élection, doit être dévoilé dans la journée.
Pour succéder à l'épéiste Laura Flessel, porte-drapeau de la délégation bleue qui avait décroché 35 médailles à Londres, un favori se dégage : Teddy Riner, octuple champion du monde et en or aux JO-2012.
Le judoka Teddy Riner, au Palais de Chaillot pour le compte à rebours des 100 jours des JO, le 27 avril. |
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Et le Guadeloupéen veut jouer ce rôle qui ne perturbera en rien sa préparation sportive : "Ce serait un honneur d'être porte-drapeau. Ce sera mes 3e JO, mais cet instant (la cérémonie d'ouverture), c'est quelque chose de particulier, d'unique, c'est beaucoup de frissons, de l'honneur, de la fierté", a-t-il déclaré au Palais de Chaillot.
"Je fais la part des choses. Une chose est sûre et depuis toujours, c'est l'entraînement, l'entraînement, l'entraînement", a assuré celui qui devra succéder à deux autres judokas, Angelo Parisi en 1984 et David Douillet en 2000.
"Un record de médailles"
Et Riner de mettre la pression sur ses concurrents en affirmant dans L'Equipe qu'endosser ce rôle, "ça se mérite" et qu'être champion olympique, "c'est un minimum". De quoi éliminer au passage des candidats comme la "braqueuse" du basket féminin Céline Dumerc ou un certain Tony "TP" Parker, pourtant labellisé NBA : ils ont été champions d'Europe, mais jamais champions du monde et encore moins en or aux JO.
Pour le judoka, le but de l'équipe de France à Rio sera en tout cas de "faire un record de médailles". "J'ai confiance en cette équipe de France, je sais qu'on peut faire de grandes choses".
Le secrétaire d'État aux Sports, Thierry Braillard, a profité des festivités pour annoncer le barème des primes accordées aux médaillés olympiques et paralympiques : 50.000 euros pour l'or, 30.000 pour l'argent et 15.000 pour le bronze, soit plus qu'à Londres en 2012 pour les deux derniers métaux (20.000 et 13.000 euros).
Alors que la flamme olympique va quitter la Grèce pour effectuer sa traversée de l'Atlantique vers le Brésil, les sportifs Bleus ne sont pas encore tous qualifiés pour les JO. Comme par exemple, les deux équipes de basket, contraintes de passer par des Tournois de qualification pour composter leurs billets.
Au total, avec peut-être neuf équipes qualifiées dans les divers sports collectifs, la France pourrait envoyer près de 400 représentants du côté de la baie de Copacabana. Ce qui serait déjà un record, après les 325 Bleus de Londres.