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Cérémonie de l'allumage de la flamme olympique au Temple d'Hera à Olympie, le 21 avril en Grèce. |
Dans les ruines herbeuses vieilles de 2.600 ans du temple d'Hera, près du stade où les jeunes athlètes de l'Antiquité disputaient leurs propres Jeux, trente jeunes femmes vêtues en prêtresses dans de longues robes claires entièrement plissées, ont exécuté une lente chorégraphie en hommage à Apollon, au son de la flûte à bec.
Puis le soleil, passant par un miroir concave, a donné vie à la précieuse flamme à 09h52 GMT.
Ces Jeux se dérouleront "dans un monde secoué par les crises", a remarqué dans ce décor le président du Comité international olympique Thomas Bach, avant de rendre hommage au "peuple brésilien" qui "dans à peine quelques semaines, accueillera avec enthousiasme le monde et nous éblouira avec sa joie de vivre et sa passion pour le sport".
"Ce sera le grand moment du Brésil et ce seront les Jeux du Brésil", a-t-il souligné. Et, "malgré les difficultés que traverse (le pays), cette flamme est un rappel immémorial que nous appartenons tous à la même humanité", elle "va apporter (un message d'espoir) dans tous les coins du Brésil et dans le monde entier".
Ces JO se déroulent en effet dans un Brésil en pleine tourmente, alors que la présidente Dilma Rousseff lutte contre la montre pour éviter sa destitution, après des malversations supposées en 2014, a dû annuler sa participation à la cérémonie.
La torche olympique |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le pays était représenté le 21 avril notamment par le président du comité organisateur des JO de Rio, Carlos Nuzman, et le ministre des Sports, Ricardo Leyser.
12.000 relayeurs
La flamme "apporte le message que "notre cher Brésil peut et va être uni, un pays qui mérite sa quête d'un avenir meilleur", a pour sa part estimé M. Nuzman, tout en remarquant que le pays avait "navigué par les eaux les plus difficiles que le mouvement olympique ait connu" pour préparer ces Jeux.
La flamme, allumée par l'actrice grecque Katerina Lehou va entamer un long périple, quelques jours en Grèce puis une traversée de l'Atlantique et un parcours de plusieurs semaines au Brésil, avec 300 villes traversées et 12.000 relayeurs, avant l'arrivée au stade Maracana de Rio pour la cérémonie d'ouverture, le 5 août.
Son premier relayeur a été le gymnaste grec Lefteris Petrounias, champion du monde aux anneaux, qui devait ensuite la passer à la légende du volley brésilien Giovane Gavio, champion olympique en 1992 et 2004 et aujourd'hui directeur du volley pour les Jeux de Rio.
En Grèce, où stationnent actuellement quelque 54.000 migrants et réfugiés que la fermeture des frontières nord empêche de quitter le pays, les projecteurs seront mis sur le problème mardi prochain 26 avril, avec le passage de la flamme par le camp d'Eleonas, dans Athènes.
Un Syrien, qui a perdu une jambe lors de la guerre qui sévit dans son pays, et vit depuis à Athènes après avoir obtenu l'asile en Grèce, portera la flamme à travers le camp, peuplé de 1.500 personnes.
Parcours de la torche olympique. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le Comité international olympique a annoncé également qu'une équipe de dix réfugiés participerait aux Jeux : 43 réfugiés athlètes de haut niveau ont été jusqu'à présent identifiés comme concurrents possibles.
"Le Brésil est prêt"
La flamme sera transmise mercredi prochain 27 avril au Brésil lors d'une cérémonie au stade de marbre d'Athènes, théâtre des premiers Jeux modernes en 1896.
La tradition de la flamme, qui brûlait pendant toute la durée des Jeux antiques, n'a cependant été remise au goût du jour qu'en 1936, aux JO de Berlin.
Mme Rousseff a insisté mardi 19 avril sur le fait que les préparatifs étaient "dans une situation absolument adéquate" et même "plus en avance que ce que nous avions prévu".
Le 20 avril en assistant à la répétition de la cérémonie, M. Bach avait reconnu "des difficultés" à surmonter dans ces préparatifs, et que "les derniers kilomètres sont toujours les plus difficiles", mais assurait qu'il s'agirait "d'excellents Jeux".
Le 21 avril, il a souligné après la cérémonie que "99% des infrastructures sont prêtes, et que les tests se déroulent avec succès".
Même optimisme de la part du ministre brésilien des Sports : "le Brésil est prêt", a soutenu M. Leyser devant des journalistes, prédisant que dans la grande tradition brésilienne, les JO seraient "une grande fête" qui "ferait oublier aux gens leurs problèmes".