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Coronavirus
"Restez chez vous", mot d'ordre qui se répand dans le monde

"Restez chez vous", "fermez tout" : les mots d'ordre pour éviter à tout prix les rassemblements et contacts favorisant l'épidémie de coronavirus se répandent partout dans le monde, face à une contagion planétaire rapide et à un bilan effroyable en Italie.

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La police marocaine arrête un homme refusant d'obtempérer aux mesures de confinement, le 21 mars 2020 à Casablanca.

De Wuhan (Chine) à la Bolivie, en passant par la France et par New York, c'est plus de 900 millions de personnes qui doivent rester à leur domicile. Parfois c'est une recommandation, parfois une obligation légale.

Pays le plus touché, l'Italie connaît un scénario que redoutent tous les autres, avec dans certaines régions une contagion qui paraît hors de contrôle et une saturation des capacités de soins.

Samedi 21 mars, les autorités italiennes recensaient quelque 53.600 cas et 4.825 morts au total.

Les médecins ont demandé les mesures les plus draconiennes. "Mon appel aux institutions est le suivant : fermez tout", a lancé le chef du service de cardio-réanimation du principal hôpital de Brescia, dans le Nord de l'Italie.

Ils ont été entendus, le Premier ministre Giuseppe Conte annonçant l'arrêt de "toute activité de production sur le territoire qui ne serait strictement nécessaire". Ne seront maintenus que les services publics et les secteurs économiques essentiels (santé, alimentation, transports et distribution, services postaux et financiers).

Ces mesures "sont sévères, je le sais. Mais nous n'avons pas d'alternative. On doit résister", a affirmé le chef de gouvernement.

À l'inverse, le président américain Donald Trump, sceptique quant aux mesures de confinement, veut stimuler l'activité économique. Il exhorte républicains et démocrates à s'accorder sur le contenu d'un plan de relance de 1.000 milliards de dollars.

"Nous préparons des mesures comme personne n'en a jamais vu", a-t-il déclaré à la Maison Blanche, à moins de huit mois de l'élection présidentielle.

Le pire "à venir"

Un livreur de colis dans ue rue désertée de Brooklyn à New York le 20 mars 2020.

De plus en plus d'États fédérés passent à des mesures contraignantes, qui vont freiner la première économie mondiale. Les deux plus peuplés, Californie et New York ont fermé tout commerce non essentiel et confiné leur population. L'Illinois, le New Jersey, le Connecticut, la Pennsylvanie et le Nevada ont instauré des restrictions sévères.

L'Allemagne compte aider ses entreprises et salariés touchés par le ralentissement économique, à hauteur de 822 milliards d'euros. Elle va recourir à l'emprunt pour la première fois depuis 2013, selon un projet de loi dont l'AFP a obtenu copie.

L'Espagne a lancé une offensive pour équiper son système de santé. "Le pire reste à venir", a affirmé le Premier ministre Pedro Sanchez, qui parle de "course contre la montre".

Partout, la consigne est claire : se tenir à distance les uns des autres.

"Restez chez vous !", titrait en majuscules le journal télévisé de HRT en Croatie.

Quoique durement atteint avec plus de 1.500 morts, l'Iran tarde en revanche à confiner sa population. Samedi 21 mars, le président Hassan Rohani a appelé à la fermeture "des centres commerciaux où un nombre important des gens se regroupent".

Dans certains endroits, la "distanciation sociale" tient cependant de l'utopie. Dans la bande de Gaza, très densément peuplée, le coronavirus a fait son entrée, a annoncé le ministère de la Santé de l'enclave palestinienne, précisant toutefois que les deux malades détectés à la frontière avec l'Égypte avaient été immédiatement placés en quarantaine.

Si la population est consciente du danger, le système de soins risque d'être rapidement insuffisant, avec "une pénurie d'électricité, de médicaments de base et de main-d'oeuvre", selon le représentant de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans les Territoires palestiniens, Gerald Rockenschaub.

AFP/VNA/CVN

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