- Quels sont les secteurs prioritaires de la coopération entre la Roumanie et le Vietnam ?
Roumanie et Vietnam ont une riche expérience en matière de coopération dans divers domaines tels que politique, économie, éducation, culture... En économie par exemple, je peux mentionner la tenue de la 14e session de la Commission mixte intergouvernementale Roumanie-Vietnam à Bucarest en juin 2010, au cours de laquelle nous avons constaté qu'il y demeurait nombre de possibilités dans notre coopération. Plus concrètement, nous avons déterminé les domaines prioritaires comme l'énergie et plus particulièrement le pétrole et le gaz, ou encore le transport, l'agriculture, les télécommunications et technologies de l'information, les sciences, les ressources humaines...
Maintenant nous essayons d'accélérer la coopération dans des secteurs traditionnels tels l'industrie de la chimie et de la pétrochimie, l'industrie lourde... Récemment, une mission économique de la Roumanie était présente au Vietnam pour travailler avec le ministère de l'Industrie et du Commerce, Petrovietnam et Vinashin, avant de visiter les chantiers navals de Hai Phong et de Dà Nang.
La Roumanie coopère encore avec le Vietnam dans l'échange d'informations et d'expériences en matière de restructuration et de transition économique, de reforme administrative, de finances publiques, etc.
Les deux pays sont déterminés à pour suivre leur expérience commune qui est fort positive dans l'enseignement universitaire et la formation professionnelle. Voilà, il existe toujours de nombreuses possibilités de coopération entre nos deux pays.
-Le Vietnam et la Roumanie sont tous deux membres de la Communauté francophone. La Roumanie a-t-elle des projets de coopération avec le Vietnam en ce domaine ?
Nos deux pays sont effectivement membres de la Francophonie, ce à quoi il faut ajouter nos relations désormais traditionnelles remontant à plus d'un demi-siècle. Animés par cette amitié, nos pays ont de même une très bonne coopération dans le cadre des organisations internationales, y compris la Francophonie. La Roumanie et le Vietnam se trouvent dans des régions différentes et chacun y joue un rôle important. Bucarest comme Hanoi abritent les sièges d'importantes structures francophones à vocation régionale telles le Bureau régional de l'Agence universitaire de la Francophonie ou l'Antenne régionale de l'Organisation internationale de la Francophonie, pour l'Europe centrale et orientale en Roumanie et pour l'Asie-Pacifique au Vietnam.
Ces institutions coopèrent avec le ministère des Affaires étrangères, d'autres institutions publiques ainsi que les représentants de la société civile dans la mise en oeuvre des projets francophones d'intérêt national comme régional.
Nos pays recourent aux mécanismes et relations entre francophones afin de promouvoir leurs candidatures dans le cadre d'autres organisations internationales, surtout celle des Nations unies.
Lors du Sommet de la Francophonie de Montreux en octobre 2010, la Roumanie s'est exprimée en faveur de l'approfondissement de la dimension politique de la francophonie, de la promotion de projets politiques ambitieux en vue de consolider sa position dans le cadre de la gouvernance mondiale politique et économique par une coopération renforcée avec l'ONU et d'autres partenaires internationaux comme régionaux, dont le Vietnam.
Parmi les projets roumains relevant de la Francophonie figure notamment le Programme de bourses doctorales et de recherche postdoctorale Eugen Ionesco au bénéfice d'un développement durable dans l'espace francophone. Initié et lancé par la Roumanie lors du Sommet de Bucarest, ce programme qui a été opérationnel dès 2007 est une contribution significative aux projets développés dans le cadre de la francophonie institutionnelle.
Une initiative qui a par ailleurs déjà bénéficié jusqu'à présent à plus de 250 boursiers de 20 pays francophones d'Afrique, d'Europe centrale et d'Europe orientale, ainsi que d'Asie, dont le Vietnam.
La Roumanie et le Vietnam attachent une importance particulière au développement de la dimension régionale de la francophonie dans leurs propres régions et partagent les valeurs comme les pratiques francophones fondées sur le dialogue et la solidarité, lesquelles peuvent contribuer à une plus grande stabilité et plus de démocratie dans leurs régions.
- Vos impressions sur le Vietnam ?
De par la nature de leur métier, les diplomates ont la possibilité de voyager bien davantage que beaucoup d'autres personnes et de connaître nombre de pays et de lieux du monde. Ce qui leur donne la rare possibilité de pouvoir faire des comparaisons. J'ai moi-même visité plusieurs pays de différents continents et méridiens du monde. Chaque pays a sa spécificité. Le Vietnam a sa beauté et son charme.
Tout d'abord j'aime la détermination et le dynamisme du Vietnam pour bâtir une société moderne. J'aime le peuple vietnamien pour sa créativité, son esprit d'ouverture et d'optimisme, toujours souriant et radieux. J'aime aussi l'originalité, la modestie, la simplicité et la générosité vietnamienne, comme les paysages et merveilleux endroits que l'on y trouve. Je puis affirmé sans craintes ni réserves que je suis tombé amoureux du Vietnam, de son peuple et de sa beauté naturelle...
Réalisé par Huong Giang/CVN