Droits de l'homme
Renforcement des mesures de lutte contre la migration clandestine

Selon de récentes statistiques, chaque année, environ 3 millions de Vietnamiens partent pour l'étranger et entrent dans le pays par voies illégales. En particulier, une partie de la migration des vietnamiens à l'étranger est liée au trafic humain opérant par l’intermédiaire de groupes criminels transfrontaliers.

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Des policiers britanniques en combinaisons près du camion frigorifique dans lequel 39 Vietnamiens ont été retrouvés morts à Grays, à l'Est de Londres, le 23 octobre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Depuis le début de 2016 jusqu’à présent, les autorités compétentes vietnamiennes ont détecté 1.200 affaires de migrations clandestines, dont 90% des cas sont liés à la traite d’êtres humains à l'étranger, comptabilisant près de 2.800 victimes. Ces trafics ont lieu en majorité aux frontières entre le Vietnam et la Chine (75% des cas), le Cambodge et le Laos.

En réalité, sous prétexte d’envoyer des Vietnamiens à l’étranger, des malfaiteurs internationaux coopèrent avec des agents frontaliers vietnamiens pour la réglementation du visa et des papiers pour ces travailleurs clandestins. Une fois que ces derniers sont à l’étranger, les trafiquants confisquent leur passeport et leurs papiers personnels, avant de se livrer aux activités de traite d’êtres humains.

D’après Dinh Van Trinh, responsable du ministère de la Police, de nombreux procès de trafic humain mettent en lumière le courtage matrimonial international. Les victimes sont alors des femmes et jeunes filles vietnamiennes. Selon lui, certains trafiquants exploitent les filières d’adoption d’enfants vietnamiens par des couples étrangers pour mener des actes illégaux.

La traite d’êtres humains est un phénomène transnational. Tous les pays sont affectés par ce trafic, en tant que pays d’origine, de transit ou encore de destination des victimes, dit-il. La traite d’êtres humains génère plusieurs dizaines de milliards d’USD de profit et constitue la troisième forme de trafic la plus répandue au monde, après le trafic de drogues et le trafic d'armes.

Le Vietnam s’efforce de perfectionner son système juridique et renforce la campagne de sensiblisation du public dans la lutte contre la migration illégale.
Photo : CTV/CVN

Actuellement, le Vietnam renforce ses mesures dans la lutte contre la migration illégale. Le pays a ratifié la Convention des Nations unies contre la criminalité transnationale organisée et son Protocole additionnel visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants, ajoute-il.

Ce Protocole additionnel définit la "traite des personnes" comme le recrutement, le transport, le transfert, l'hébergement ou l'accueil de personnes, par la menace de recours ou le recours à la force ou à d'autres formes de contrainte, par enlèvement, fraude, tromperie, abus d'autorité ou d'une situation de vulnérabilité, ou par l'offre ou l'acceptation de paiements ou d'avantages afin d'obtenir le consentement d'une personne ayant autorité sur une autre à fin d'exploitation. L'exploitation comprend la prostitution d'autrui et autres formes d'exploitation sexuelle, le travail ou les services forcés, l'esclavage et les pratiques analogues à l'esclavage, la servitude et le prélèvement d'organes.

En outre, le Vietnam continue à édifier et perfectionner le système juridique national sur les droits de l’homme. Parallèlement à la promulgation des documents juridiques pertinents, l’État vietnamien a institutionnalisé des principes sur le respect et la garantie des droits de l’homme, en harmonie avec les normes et les principes internationaux, affirme Dinh Van Trinh.

Le pays renforce également la campagne de sensiblisation du public dans la lutte contre la migration clandestine, conclut-il.


Nguyên Tùng/CVN

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