Renault : l'accord sur la suppression de 2.500 postes ingénierie/tertiaire validé

Le syndicat CFE-CGC de Renault a annoncé jeudi 19 novembre qu'il avait décidé de signer l'accord sur la suppression de 2.500 postes dans l'ingénierie et les fonctions tertiaires du groupe en France, via des départs volontaires, ce qui rend valide ce texte déjà signé par FO.

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Siège du groupe Renault à Boulogne-Billancourt en mai.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'accord sur la suppression de 2.500 postes dans l'ingénierie et les fonctions tertiaires du groupe Renault en France s'inscrit dans le cadre du plan d'économies de plus de 2 milliards d'euros sur trois ans, annoncé fin mai par la direction, qui prévoit environ 15.000 suppressions de postes dans le monde, dont 4.600 en France. Les 2.100 suppressions de postes prévues dans les usines françaises restent à négocier.

À elles deux, la CFE-CGC (premier syndicat du groupe) et FO (4e) totalisent un peu plus de 50% de représentativité syndicale, ce qui leur permet de valider ensemble l'accord. Les deux autres syndicats représentatifs, la CFDT (2e) et la CGT (3e), doivent se prononcer plus tard dans la journée ce jeudi 19 novembre.

En signant un texte "uniquement basé sur des départs volontaires", la CFE-CGC "évite aux salariés des licenciements via un PSE (plan de sauvegarde de l'emploi, NDLR) que la situation de Renault aurait pu justifier", souligne le syndicat de l'encadrement dans un communiqué.

De même, quand FO avait annoncé lundi sa décision de signer cet accord, à l'issue de la dernière réunion du processus de négociation, ce syndicat s'était félicité qu'il n'y aurait "pas de départs contraints".

Sur les 2.500 emplois supprimés, "1.900 feront finalement l'objet d'un plan de départs volontaires, les 600 restants s'étant fait par départs naturels cette année", selon FO.

Outre des départs volontaires par rupture conventionnelle collective (RCC), possibles jusqu'à fin septembre 2021, l'accord contient un volet de "dispense d'activité" pour des salariés proches de la retraite.

Pour les personnels qui restent dans l'entreprise, le texte prévoit la possibilité de formations. Ce volet "de reconversion et d'évolution des compétences vise à maintenir le niveau d'employabilité des salariés", a relevé la CFE-CGC. "Par exemple, un ingénieur qui travaille sur les moteurs thermiques pourra envisager une formation certifiante sur moteurs électriques", a expliqué à l'AFP Guillaume Ribeyre, délégué syndical central de ce syndicat.

"Cet accord va permettre d'anticiper l'adaptation et le développement des nouvelles compétences et de répondre aux besoins de transformation profonde des métiers du secteur automobile", renchérit FO dans son communiqué.

En parallèle, la mobilité interne sera facilitée en permettant "des mobilités intermétiers" au sein du groupe et "tous les postes à pourvoir seront affichés", a précisé M. Ribeyre.

Avec des mesures de prévention des risques psychosociaux dans ce contexte de restructuration, l'accord contient un "plan d'action pour accompagner le changement et renforcer l'écoute des salariés", avait noté la direction la semaine dernière, dans un communiqué.

AFP/VNA/CVN

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