>>Travail : des dizaines de milliers de manifestants, un test pour Macron
>>Réforme du travail : "Jour J" pour les ordonnances
Le Premier ministre français Edouard Philippe, le 11 septembre à l'Hôtel Matignon, à Paris. |
Comme cela avait été le cas pour la réforme du droit du travail, le président Macron lancera la concertation avec les partenaires sociaux, a également précisé le chef du gouvernement lors d'un discours devant l'Association des journalistes de l'information sociale (Ajis).
"Nous allons engager la concertation. Et quand je dis "nous", j'entends le président de la République d'abord, le Premier ministre ensuite, la ministre du Travail, avec l'ensemble des organisations syndicales et patronales", a déclaré le Premier ministre à l'occasion d'un tour d'horizon des réformes sociales de l'exécutif.
"Nous allons le faire en prenant notre temps, là où nous avions fixé un calendrier resserré (...) pour les discussions sur les ordonnances en matière de droit du travail. Nous avons fixé un délai d'environ six mois pour penser, réfléchir, discuter avec les organisations syndicales et patronales", a-t-il confirmé au sujet de ces discussions qui doivent commencer début octobre.
"L'objectif que nous nous fixons c'est de présenter au printemps un projet de loi au parlement en vue d'une adoption définitive à l'été", a précisé l'ancien maire LR du Havre.
Le Premier ministre a également implicitement confirmé la nomination "très prochainement" de Jean-Paul Delevoye, ancien ministre de la Fonction publique de Jacques Chirac et pilier de la campagne d'Emmanuel Macron, afin de piloter la réforme des retraites, également programmée en 2018.
"Un décret a créé la fonction de haut-commissaire en charge de la réforme des retraites. Son titulaire sera très prochainement désigné. Le suspense est considérable", a déclaré M. Philippe sur un ton très ironique.
Devant un parterre où figuraient notamment, côte à côte, le numéro 1 de la CGT Philippe Martinez et le représentant patronal de la CPME François Asselin, le Premier ministre a défendu la réforme du droit du travail, tout en reconnaissant la "légitimité de la critique". "Je comprends la légitimité de la critique. Je l'entends, je l'accepte, je la trouve même nécessaire", a-t-il dit, alors que les deux principaux opposants à la réforme, la CGT et les Insoumis de Jean-Luc Mélenchon, tentent de mobiliser en ce mois de septembre un front contre les ordonnances gouvernementales.
AFP/VNA/CVN