Le président palestinien Mahmoud Abbas. Photo : AFP/VNA/CVN |
M. Mechaal et le numéro deux du Hamas, Moussa Abou Marzouk, ont discuté avec le responsable du Fatah, Azzam al-Ahmad, "de la possibilité de faire avancer le dossier de la réconciliation, en particulier du gouvernement d'entente nationale sur la base de la Déclaration de Doha, mais la rencontre n'a rien donné de nouveau", a précisé ce responsable sous le couvert de l'anonymat.
MM. Abbas et Mechaal sont convenus le 6 février à Doha que le président palestinien dirige le gouvernement transitoire d'indépendants chargé d'organiser des élections, comme le prévoit l'accord de réconciliation nationale, mais cette décision, critiquée par une partie de la hiérarchie du Hamas, est restée inappliquée.
Lors de cette réunion de plus de deux heures, en présence des responsables égyptiens chargés de la réconciliation palestinienne, le Fatah "a insisté sur l'importance d'autoriser la Commission électorale à reprendre ses opérations dans la bande de Gaza afin que le président Abbas puisse entamer les procédures pour former le gouvernement, et fixer une date pour les élections", selon la même source.
De son côté, le Hamas a estimé possible de "surmonter la question de la Commission électorale par des consultations du président Abou Mazen (Mahmoud Abbas, NDLR) en vue de la formation d'un gouvernement qu'il dirigera, en vertu de la déclaration de Doha", a-t-on ajouté. Ce responsable a indiqué ne s'attendre à aucune avancée vers la réconciliation avant la conclusion des élections internes du Hamas, qui doivent s'achever vers la mi-mai.
Des dirigeants du Hamas, en particulier à Gaza, contestent la ligne de Khaled Mechaal, accusé d'avoir consenti trop de concessions pour la réconciliation, en se disant prêt à "donner une chance" aux négociations avec Israël, ou en se ralliant au mot d'ordre de "résistance populaire pacifique". Le Fatah et le Hamas, qui gouvernent respectivement les zones autonomes de Cisjordanie et Gaza, ont conclu un accord de réconciliation le 27 avril 2011 au Caire, dont la plupart des clauses sont restées lettre morte et les échéances constamment repoussées.
AFP/VNA/CVN