Le candidat socialiste François Hollande. Photo : AFP/VNA/CVN |
Mme Guigou a été reçu dans l'après-midi par le ministre des Affaires étrangères Mourad Medelci, a-t-elle indiqué, expliquant que l'entretien avait porté sur les relations franco-algériennes qu'elle souhaite redéfinir et renforcer et notamment sur la colonisation "que nous condamnons", en référence à l'amendement voté en 2005 par l'Assemblée nationale et auquel le PS s'était opposé.
Le texte a ensuite été radié par décret par le président Jacques Chirac. Pour l'ancienne ministre de la Justice, la France s'inspire de "ce qu'a fait l'Allemagne avec les pays de l'Est dans la coopération économique, c'est-à-dire concevoir un co-développement à une échelle plus large que ses propres frontières".
S'adressant à quelque 200 Français et Franco-Algériens dans un restaurant des hauteurs d'Alger, aux côtés notamment du candidat socialiste aux élections législatives de la 9e circonscription des Français de l'étranger, Pouria Amirshahi, Mme Guigou a réitéré cette position.
De même, a-t-elle insisté sur la richesse pour la France de ses bi-nationaux. "Nous ne profitons pas assez de cette richesse extraordinaire que sont ces Francais qui ont leurs racines ici, par exemple, leur a-t-elle dit. Pour moi qui suis élue de la Seine-St-Denis, c'est une richesse extrordinaire", a dit la députée socialiste dont la mère est native d'Algérie.
"Cela pourrait donner, a-t-elle expliqué, une perspective à nos jeunes là-bas avec tous ces liens qui ont continué à exister et pourraient être mis au service d'un développement commun aussi bien culturel qu'économique et social".
Pour ce qui est des mouvements migratoires, la responsable socialiste pense que "ce n'est pas en créant des lignes Maginot en Europe, une forteresse, que nous résoudrons le problème. Pour y arriver, il faut un co-développement pour permettre aux personnes de trouver du travail chez eux en Algérie" et plus généralement "chez eux en Afrique".
La délégation du Parti socialiste, qui avait rencontré des opérateurs français, franco-algériens et algériens dans la matinée puis des artistes avant ce meeting, devait repartir le lendemain.
M. Amirshahi devrait rester plus longtemps en Algérie afin de rencontrer dans des autres villes, Oran (Ouest) et Annaba (Est) les électeurs français en vue des élections législatives de juin.
Au premier tour de l'élection présidentielle française, le candidat socialiste François Hollande a remporté 63% des 4.264 suffrages exprimés, parmi plus de 22.000 électeurs à Alger, selon des sources officielles.
M. Hollande s'était rendu à Alger en décembre 2010, alors qu'il était candidat à la candidature du PS.
AFP/VNA/CVN