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Le Français Sébastien Ogier (M-Sport/Ford) lors de la 11e spéciale du Rallye de Grande-Bretagne, le 28 octobre 2017. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Après l'ES16, dernière spéciale du jour, Ogier pointait en effet à la deuxième place au classement provisoire, 53 sec 1/10 derrière le leader, son coéquipier britannique Elfyn Evans, mais surtout devant les deux derniers pilotes à pouvoir le contrarier.
Troisième à 5/10 seulement d'Ogier, le Belge Thierry Neuville (Hyundai) était le mieux placé, alors que l'Estonien Ott Tänak (M-Sport/Ford) avait reculé au sixième rang, à 4 sec 6/10 du Français. Si les choses en restaient là au classement, les un à cinq points restant à engranger par les cinq pilotes les plus rapides dans la Power Stage (ES21) dimanche ne changeraient rien à l'affaire.
Ogier peut en effet se permettre de perdre sept points sur le Belge et six sur l'Estonien et tout de même être sacré avant la finale en Australie du 16 au 19 novembre. Mais les deux dernières journées l'ont montré, rien n'est jamais figé sur les piégeuses routes forestières du pays de Galles.
Vendredi 27 octobre, Evans dominait Tänak, Ogier et Neuville dans cet ordre. Mais le Belge, rapide et désireux de "continuer à se battre pour le Championnat", est remonté jusqu'à la deuxième place samedi matin 28 octobre, alors qu'Ogier bataillait avec un trop-plein de prudence et le manque de performance de sa Ford. "Il n'y a pas grand chose à dire. Seb et moi sommes moins rapides", commentait laconiquement Tänak, alors troisième.
Brouillard
Le Britannique Elfyn Evans (M-Sport/Ford) lors de la 13e spéciale du rallye de Grande-Bretagne, le 28 octobre 2017 à Machynlleth. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'ES15, disputée de nuit et dans un brouillard à couper au couteau, a redistribué les cartes. Neuville et Tänak ont perdu respectivement 33 sec 8/10 et 31 sec 4/10, permettant à Ogier, qui avait pourtant cassé une jante et un disque de freins, de reprendre l'avantage.
"Je suis content d'être là, car ce n'était pas loin d'être +game over+, a réagi le Français, visiblement ému. Sans ça, on pourrait être confortablement à la deuxième place, mais c'est bien d'être là ce soir et c'est ce que je retiens. Je pensais que ça allait nous coûter plus que ça." "Après ce qui s'est passé ce soir, j'espère que plus rien ne peut nous arriver, a-t-il poursuivi. Mais demain, il va falloir attaquer car on est quatre en dix secondes à se battre pour la deuxième place, ça veut dire qu'il ne va rien falloir lâcher."
Pendant ce temps, Evans, qui disposait déjà de 24 sec 6/10 d'avance vendredi soir 27 octobre, prenait d'avantage encore le large en tête du classement provisoire, s'offrant au passage le temps scratch de six spéciales. Le Gallois, seul régional de l'étape dans le groupe des meilleurs, figure parmi les favoris de ce rallye, grâce à ses pneus DMACK développés spécialement pour l'occasion.
"Ça pourrait être pire, a-t-il commenté dans un style très britannique. Et d'ajouter, résumant le sentiment général : "Mais pour être honnête, je suis heureux d'en avoir terminé ce soir". Après 17 heures passées au volant samedi et deux spéciales courues de nuit, la journée de dimanche propose un programme allégé en kilomètres (cinq spéciales ne dépassant pas les 10,5 km, pour 41,17 km chronométrés au total).
Les pilotes retrouveront une vieille connaissance, la spéciale de Gwydir (ES19), qui n'a plus été empruntée depuis 2013, avant de lâcher leurs dernières forces dans la Power Stage.