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Les femmes ministres des Affaires étrangères lors de leur sommet à Montréal, le 22 septembre au Canana. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
"Cette réunion a constitué pour les femmes ministres des Affaires étrangères une occasion historique de mettre en application une perspective féminine sur des questions d'ordre international", a expliqué samedi 22 septembre la co-présidente du sommet, la chef de la diplomatie canadienne Chrystia Freeland, lors d'un point presse à l'issue de la réunion.
"Nous n'avons pas discuté de questions sur les femmes (...) mais nous avons discuté de questions qui sont notre quotidien, de la Syrie à l'Ukraine au Nicaragua à la prévention des conflits ou au développement durable", a de son côté souligné Federica Mogherini, la chef de la diplomatie de l'Union européenne, à l'origine de ce sommet qu'elle co-présidait avec Mme Freeland.
Les ministres partageront le fruit de leur réflexion la semaine prochaine lors de réunions ministérielles dans le cadre de la 73e Assemblée générale de l'ONU à New York, selon Mme Mogherini.
La quinzaine de femmes cheffes de leur diplomatie - soit la moitié des femmes ministres des Affaires étrangères que compte la planète - sont convenues de se revoir régulièrement, de façon informelle, au plus tard dans un an, a expliqué Mme Mogherini.
"Nous avons planté une graine qui, je pense, va devenir une plante produisant de belles fleurs", a prédit la responsable européenne.
La ministre canadienne des Affaires étrangères Chrystia Freeland (droite) et la chef de la diplomatie de l'Union européenne Federica Mogherini, lors d'une conférence de presse, le 22 septembre à Montréal. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
"Il ne s'agit pas de créer un ghetto rose, bien au contraire", a insisté Mme Freeland. "Il s'agit de souligner l'importance et le rôle et les droits des femmes et des filles dans le monde, il s'agit de parler de la façon dont les femmes en position de pouvoir peuvent s'impliquer particulièrement dans la défense de ces droits".
Mme Freeland en a profité pour annoncer la création prochaine par son gouvernement d'un premier poste d'ambassadeur pour le programme pour les femmes, la paix et la sécurité. Ce programme, basé sur la résolution 1325 de l'ONU, vise notamment à accroître la participation des femmes aux efforts de paix dans le monde et à lutter contre la violence sexuelle dans les conflits..
Cette décision illustre selon Mme Freeland la "politique étrangère féministe" canadienne voulue par le gouvernement de Justin Trudeau. Mme Freeland a rendu hommage au passage à l'inspiratrice de cette forme de diplomatie, la ministre suédoise des Affaires étrangères Margot Wallström, présente à la conférence de Montréal.
À l'issue du sommet samedi après-midi 22 septembre, une dizaine de ministres ont symboliquement déposé des fleurs sur de petites stèles érigées dans un parc de Montréal en mémoire des 14 femmes tuées en 1989 lors de la tuerie de l'école Polytechnique dans la métropole québécoise. Le tueur, qui visait les femmes par haine, avait blessé 14 autres personnes.
Outre Mmes Freeland et Mogherini, la conférence a réuni les ministres d'Afrique du Sud, d'Andorre, de la Bulgarie, du Costa Rica, de Croatie, du Ghana, du Guatemala, d'Indonésie, du Kenya, de Namibie, de Norvège, du Panama, de Sainte-Lucie et de Suède.
AFP/VNA/CVN