>>Moscou dénonce des décisions qui menacent la "stabilité mondiale"
>>Les États-Unis imposent des sanctions supplémentaires contre la Russie
Le président russe Vladimir Poutine (droite) et son homologue chinois Xi Jinping, lors d'un forum économique à Vladivostok le 11 septembre. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
C'est la première fois qu'un gouvernement étranger est sanctionné par les États-Unis pour l'acquisition de matériel de défense auprès de la Russie, en l'occurrence des avions de chasse et des missiles sol-air.
Annoncées jeudi soir 20 septembre, ces sanctions ont été accueillies avec fureur à Pékin. Le porte-parole de la diplomatie chinois, Geng Shuang, a fait part vendredi 21 septembre de sa "grande indignation", appelant les États-Unis à les retirer.
"Ce geste des États-Unis viole gravement les principes fondamentaux des relations internationales et nuit sérieusement aux relations entre les deux pays et leurs armées", a déclaré Geng Shuang, évoquant une "faute" et précisant que Pékin avait d'ores et déjà protesté auprès de Washington.
Au même moment, Moscou, dont les relations avec Washington sont au plus bas sur fond de crise diplomatique majeure, a accusé Washington de menacer "la stabilité mondiale".
Aux yeux de Washington, ces sanctions sont pourtant "une étape importante" pour punir les "activités malveillantes" de la Russie, dont l'ingérence dans les élections américaines, l'annexion de la Crimée et son attitude en Ukraine, selon le responsable américain qui les a annoncées.
"La cible finale de ces sanctions est la Russie", il ne s'agit "de saper la défense d'aucun pays en particulier", a-t-il également assuré.
Reste qu'elles sont aussi un avertissement pour d'autres pays, notamment la Turquie.
Et le choix de la Chine ne semble pas anodin au moment où l'administration Trump durcit le ton à l'égard de Pékin, en augmentant les droits de douane américains.
"La Russie est agressive, la Russie tente de s'ingérer dans nos élections", "mais sur le long terme, si on parle de ce qui menace les revenus des Américains, qui menace vraiment la croissance économique américaine, la Chine représente, et de loin, la plus grande menace pour les États-Unis", rappelait mercredi 19 septembre le secrétaire d'État américain Mike Pompeo.