Quatrième sacre triomphal pour Orban en Hongrie

Le dirigeant souverainiste hongrois Viktor Orban a remporté dimanche 3 avril une quatrième victoire d'affilée, bien plus facilement que prévu, à l'issue de législatives à l'ombre de la crise en Ukraine.

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Le Premier ministre hongrois Viktor Orban célèbre sa victoire électorale avec des membres de son parti Fidesz à Budapest, le 3 avril.
Photo : AFP/VNA/CVN

À 58 ans, le doyen des dirigeants faisait face une alliance inédite et disparate de six partis, décidée à combattre "autoritarisme" et "corruption" de 12 ans d'ère Orban.

Les analystes avaient prédit une bataille serrée mais les résultats sont sans appel. Le parti Fidesz de M. Orban recueillait 53,35% des voix après le dépouillement de 93% des bulletins, contre 34,75% pour l'opposition, a précisé le Bureau national électoral.

Fort de cette avance, le Premier ministre est assuré de conserver une majorité des deux tiers au Parlement. L'affluence a été forte, s'approchant des records enregistrés en 2018.

"Nous avons remporté une victoire exceptionnelle - une victoire si grande qu'on peut sans doute la voir depuis la lune, et en tout cas certainement depuis Bruxelles", a déclaré tout sourire M. Orban.

Dans la foule en liesse rassemblée au bord du Danube, portant des écharpes orange aux couleurs du parti, Ildiko Horvath, 55 ans, louait son champion.

Autre surprise du scrutin, le jeune parti d'extrême droite Mi Hazank a dépassé le seuil des 5% nécessaire pour entrer au Parlement.

"Tristesse" de Marki-Zay

Peter Marki-Zay, le chef de l'opposition hongroise, prononce un discours le soir de sa défaite électorale, à Budapest, le 3 avril.
Photo : AFP/VNA/CVN

Son adversaire Peter Marki-Zay s'est adressé à ses partisans tard dans la soirée. "Je ne vais pas cacher ma tristesse et ma déception", a-t-il réagi. Combatif malgré tout, il a dénoncé "une lutte inégale" face à "la propagande", "une campagne de haine et de mensonges".

En glissant son bulletin dans l'urne aux côtés de sa famille, ce maire conservateur de 49 ans avait dénoncé plus tôt "des conditions injustes et impossibles" visant à permettre à son rival de "rester éternellement au pouvoir".

Et de citer des médias publics à la botte du gouvernement - lui-même a eu droit à seulement cinq minutes d'antenne à la télévision publique, en tout et pour tout.

Dans la coalition de l'opposition certains, comme le vice-président du Jobbik, Marto Gyongyosi, ont dénoncé des "irrégularités".

Le scrutin s'est tenu pour la première fois sous la surveillance de plus de 200 observateurs internationaux. Chaque camp avait aussi déployé des milliers de bénévoles.


AFP/VNA/CVN

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